Une décision qui va sans doute mettre en difficulté plusieurs pays africains, dont leur dette extérieure est contractée principalement auprès de la Chaine.
En effet, jeudi 18 août, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a annoncé, que « Pékin annulera 23 prêts sans intérêt accordés à 17 pays africains, et qui sont arrivés à échéance à fin 2021 ».
S’exprimant par visioconférence lors d’une réunion des coordinateurs sur le suivi de la mise en œuvre des décisions de la 8e conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC 8), tenue à Dakar en novembre 2021, le chef de la diplomatie chinoise avait précisé que l’annulation de ces prêts, dont le montant n’a pas été dévoilé, s’ajoute à plusieurs actions similaires prises auparavant par la Chine.
Ce recule chinois sur le financement des investissements en Afrique ne s’explique pas par un changement de stratégie dans le continent, mais probablement une autre façon de faire pression sur certains pays alliés des occidentaux.
Selon le ministre des Affaires étrangères chinois, son pays est « convaincu que l’amitié Chine-Afrique résistera à toutes les épreuves, qu’il s’agisse de vents ou de tempêtes. Elle continuera d’être l’épine dorsale de la coopération Sud-Sud et un bel exemple dans les relations internationales ».
L’empire chinois qui veille à garder sa première place de premier partenaire du continent, craint la rivalité occidentale sur les ressources et les investissements. D’ailleurs, Wang Yi, a souligné que « la mentalité de guerre froide à somme nulle de l’Occident », et proposé la mise en place d’un modèle basé sur une « coopération multipartite avec l’Afrique qui apporte des résultats gagnant-gagnant » pour toutes les parties.
Il est à noter que la Chine est le premier créancier de huit pays africains éligibles à l’initiative de suspension du service de la dette (DSSI), selon une étude publiée en juin dernier par Green Finance & Development Center, un think tank basé à Shanghai. Cette étude précise que Pékin détient 55% de la dette de Djibouti, 42% de celle de la République du Congo et 34% de celle de l’Angola. Les autres pays du continent dont l’empire du Milieu est le premier créancier sont : la Guinée (32% du stock total de la dette), les Comores (31%), le Cameroun (29%), la Zambie (25%) et le Togo (24%).
Avec Agence Ecofin