La Commission économique des nations unies pour l’Afrique (CEA) a rendu publique, hier dimanche son rapport annuel sur l’économie africaine 2021. Une rapport dédié cette année aux conséquences de la pandémie du Covid-19, ainsi qu’à d’autres chocs tels que l’effondrement des cours du pétrole, dans un contexte de vulnérabilité, de pauvreté et de résilience.
En effet, selon les données de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), les perturbations causées par la pandémie de COVID-19 ont fait basculer environ 55 millions d’Africains dans l’extrême pauvreté en 2020 et ont annulé plus de deux décennies de progrès dans la réduction de la pauvreté sur le continent.
« En juin 2020, plus de 20 banques centrales africaines avaient réduit leurs taux directeurs, et plus de 30 avaient annoncé des mesures en réponse aux effets de la pandémie sur l’économie et les marchés. Au départ, la politique monétaire expansionniste et la réduction des taux d’emprunt étaient de loin les mesures macroéconomiques les plus utilisées », révèle le rapport.
Dépenses budgétaires limitées
Toutes les économies mondiale ont ont été affaibli et ont subit des restrictions budgétaires à cause du ralentissement de l’activité économique et commerciale. Le Rapport de la CEA relève que « les pays africains ont dépensé 2,2 milliards de dollars pour la relance budgétaire en 2020, comprenant l’augmentation des dépenses, le prolongement des délais de remboursement des prêts en souffrance et la réduction des impôts ».
En moyenne, « les dépenses budgétaires en réponse à la pandémie de COVID-19 ont doublé, pour atteindre 3,3 % du produit intérieur brut (PIB). Pourtant, la dépense moyenne par habitant n’est que de 28 dollars, soit nettement moins que les 4 253 dollars en Amérique du Nord et les 629 dollars en Europe ».
Les données du rapport ERA 2021 affirment notamment que « le déficit budgétaire du continent a atteint un pic estimé à 8,1 % du PIB en 2020, et il faudra plusieurs années pour revenir au taux prépandémique, ainsi que pour retrouver le ratio dette publique/PIB d’avant la pandémie (peut-être un an de plus) ».
Enfin, le rapport de la CEA a formulé des recommandations pour diminuer l’impact économique et sociale de la pandémie. On cite en autres, l’adoption d’une protection sociale ciblée, l’amélioration de l’accès aux marchés du travail, promouvoir l’emploi des jeunes, fournir une assistance sociale aux personnes vulnérables, assurer la protection de la santé à travers la modernisation des infrastructures de santé, la formation du personnel de santé qualifié, assurer un accès équitable aux systèmes de soins de santé. Il recommande également de bâtir un système d’urgence sanitaire en cas de futures pandémies et la production nationale de vaccins.