La mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pourrait générer des revenus atteignant les 571 milliards de dollars par an, soit une augmentation de 9% et fait sortir plus de 50 millions de personne de l’extrême pauvreté d’ici à 2035, indique une étude de la Banque mondiale.
Intitulée « Tirer le meilleur parti de la Zone de libre-échange continentale africaine :Tirer profit du commerce et de l’investissement direct étranger pour stimuler la croissance et réduire la pauvreté » l’étude rappelle que les prévisions prévues en 2020 étaient de l’ordre de 450 milliards de dollars (7%) qui pourront être générés grâce à la mise en œuvre de la Zlecaf.
Le nouveau rapport, réalisé en partenariat avec le secrétariat de la ZLECAf, souligne que les avantages supplémentaires seront stimuler par l’augmentation des investissements directs étrangers (IDE), intracontinental et extérieur. Il note également que « la ZLECAf a le potentiel d’encourager les IDE nécessaires pour que l’Afrique se diversifie dans de nouvelles industries telles que l’agroalimentaire, l’industrie manufacturière et les services, et de réduire la vulnérabilité de la région aux cycles d’expansion et de ralentissement des matières premières ».
Le nouveau rapport modélise par ailleurs ce qui se passerait si l’accord était élargi, comme prévu, pour harmoniser les politiques en matière d’investissement, de concurrence, de commerce électronique et de droits de propriété intellectuelle. « Une intégration plus poussée dans ces domaines permettrait de créer des marchés équitables et efficaces, d’améliorer la compétitivité et d’attirer encore plus d’investissements directs étrangers directs en réduisant les risques liés à l’évolution des réglementations et des politiques », indiquent les auteurs du rapport.
Augmentation de 109 % des exportations intra-africaines
Ce scénario impliquant une augmentation des IDE et une harmonisation des politiques en matière d’investissement, de concurrence, de commerce électronique et de droits de propriété intellectuelle « permettrait de réaliser des gains de revenus de 9 %, soit 571 milliards de dollars, et de sortir 50 millions de personnes de l’extrême pauvreté d’ici 2035 », pronostique la Banque mondiale.
L’entière mise en œuvre de l’accord commercial permettrait également de créer près de 18 millions d’emplois supplémentaires, dont beaucoup seraient mieux rémunérés et de meilleure qualité, avec des avantages plus importants pour les femmes.
Les salaires des femmes devraient être supérieurs de 11,2 % en 2035 par rapport au niveau de salaire en l’absence de l’accord, dépassant la croissance de 9,8 % des salaires des hommes.
L’étude souligne, d’autre part, que l’augmentation des IDE pourrait faire croître les exportations africaines jusqu’à 32 % d’ici 2035, avec une augmentation de 109 % des exportations intra-africaines, notamment dans les secteurs des produits manufacturés. Tous les pays d’Afrique devraient voir leurs exportations intra-africaines augmenter, notamment la Tunisie (165 %), le Cameroun (144 %), le Ghana (132 %), la Tanzanie (126 %) et l’Afrique du Sud (61 %).
Avec la réduction des obstacles au commerce et à l’investissement, les secteurs d’exportation susceptibles de connaître la plus forte croissance sont le textile-habillement, les produits chimiques, le caoutchouc et le plastique, ainsi que les aliments transformés.
Avec Agences