Les expert de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique CEA ont réitéré, lors du 8ème forum régional africain de développement durable, l’intérêt de réduire le recours aux financements étrangers et de privilégier les financements de projets intra-africains.
Selon Bartholomew Armah, directeur par intérim de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance à la CEA, « la dépendance à l’égard de la collecte de ressources en dehors du continent entraîne des coûts de service de la dette plus élevés, en raison d’une « prime africaine » élevée par rapport à d’autres régions.
Pour illustrer le fait que plusieurs pays souffrent de la difficulté à rembourser leurs dettes extérieures, l’expert économiste a expliqué que « les Droits de tirage spéciaux (DTS) d’un montant de 650 milliards, récemment approuvés par le FMI, fournissent une source de ressources non liées à la dette car le coût d’utilisation des DTS est relativement faible ».
Et guise de solution, Bartholomew Armah a plaidé en faveur d’autres modalités telles que l’élargissement des assiettes fiscales et la lutte contre la corruption, le redoublement de la numérisation des économies, le renforcement du soutien aux services sociaux et la création d’un environnement politique favorable pour stimuler les investissements privés et l’innovation.
« Reconstruire en mieux nécessite un financement intelligent qui peut se combiner avec nos ressources nationales et nos financements externes. La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) nous aidera à tirer parti des initiatives de financement africaines », a-t-il ajouté.
Il a en outre souligne la nécessité d’investir dans les données et la capacité de suivi et d’évaluation, ainsi que l’identification des risques dans les plans de développement nationaux, notant que la mesure de la mise en œuvre des ODD et de l’Agenda 2063 devrait être basée sur des données fiables et une analyse plus approfondie.