L’Algérie a décidé de compter sur ses propres moyens pour la production des semences nécessaires au développement de son agriculture. Une manière aussi, de baisser la facture des importations du secteur agricole.
En effet, en marge de la cérémonie d’inauguration de la Banque nationale des semences ce jeudi, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a annoncé l’arrêt, dès l’année prochaine, de l’importation des semences maraîchères.
A ce propos, le Premier ministre a mis en exergue l’importance de sensibiliser tous les opérateurs agricoles quant à l’arrêt, à partir de 2023, de l’importation de ce produit agricole.
Pour Benabderrahmane, « cette décision n’est nullement motivée par un manque de ressources financières, mais plutôt par la nécessité de mettre un terme à la consumation des énergies algériennes, d’autant que les instituts et universités forment un nombre important d’étudiants dans diverses spécialités agricoles ».
Selon le Premier ministre, il importe donc, de valoriser les compétences algériennes et les efforts de l’Etat en matière de formation agricole en limitant notamment les importations. Il a rappelé, à cet égard, que la valeur totale des importations du secteur agricole en Algérie dépasse 11,5 milliards USD.
Couvrir 80% des besoins en production agricole en 2023
Par ailleurs, Aïmene Benabderrahmane, a révélé également, que le gouvernement aspire à couvrir 80% de ses besoins nationaux en matière de production agricole en 2023.
Il a souligné la nécessité pour tous les acteurs intervenants dans ce domaine d’intensifier leurs efforts pour augmenter la couverture des besoins nationaux en 2023, en soulignant que pour atteindre cet objectif, « l’Etat mise essentiellement sur les centres et instituts de recherche scientifique et laboratoires universitaires ».
« La nouvelle stratégie du secteur agricole repose sur l’augmentation de la production des céréales, des légumineuses et du lait pour réaliser la sécurité alimentaire du pays », précise le Premier ministre.
Benabderrahmane a mis en avant l’importante primordiale des démarches pour la valorisation du patrimoine génétique national, vu son rôle dans l’amélioration de la productivité et l’apport de la valeur ajoutée alimentaire. Il a ajouté, dans ce sens, que « rien n’empêche l’Algérie qui était historiquement la réserve céréalière de l’Europe, d’augmenter sa production à des niveaux permettant de réaliser la sécurité alimentaire qui constitue un des fondements de la souveraineté nationale ».