Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a annoncé, mercredi, le lancement, à partir de la saison agricole 2023-2024, du programme de plantation d’un million de palmiers dans le cadre de la promotion de cette filière.
Dans son allocution à l’occasion de la 1ère édition du Salon international des dattes, le ministre a indiqué que cette opération se fera avec l’association de tous les acteurs, notamment les établissements de recherche, de développement et de formation relevant du secteur « dans le cadre du plan national du développement de l’agriculture horizon 2030 qui a consacré un programme important pour accroitre la richesse des palmiers ».
Ce programme, poursuit le ministre, prévoit la densification et la diversification de la plantation des palmiers par de nouveaux plants en vue d’augmenter la production et répondre à la demande croissante tant au niveau local qu’à l’international, en sus de l’amélioration et de la valorisation des différentes variétés des dattes.
Le contrôle phytosanitaire se fera à l’aide de drones
Concernant la protection phytosanitaire des palmeraies contre les parasites qui menacent la production, le programme en question prévoit le renforcement du contrôle à l’aide de drones et le recours aux autres techniques modernes telles que le diagnostic moléculaire des maladies, a fait savoir M. Henni.
Outre les variétés des dattes connues par les consommateurs, le ministre a indiqué que les autres variétés seront vulgarisées, étant donné que 1000 variétés sont recensées en Algérie, et ce en vue de diversifier l’offre au niveau du marché local et étranger.
Le ministre a fait état, dans le même contexte, du recensement de 19.1 millions de palmiers, dont 16.4 millions en phase de production, ajoutant que la production nationale de dattes s’est établie à environ 11 millions de quintaux durant les deux dernières années, 2021 et 2022.
Henni a mis en relief, en outre, l’importance de la filière phœnicicole, une des principales productions du grand sud, et qui occupe aujourd’hui une place importante dans le développement agricole et rural, compte tenu de son poids crucial pour l’économie nationale de par les recettes en devise qu’elle génère à l’exportation, son rôle essentiel comme aliment et ses multiples utilisations dans les industries agroalimentaires et artisanales.
Le ministre a rappelé à cette occasion le système traditionnel d’agriculture des Ghaout (phoeniciculture en zone de dépression pour une irrigation naturelle à partir de l’aquifère supérieur), qui a été classé dans « le patrimoine agricole d’importance mondiale » par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Ce système consiste à creuser des zones à même le sable à l’aide de la force des vents, un système regroupant l’agriculture maraîchère, céréalière, les arbres fruitiers et les palmiers en même temps, à travers un système multicouche complexe, qui permet aux palmiers de suffire à leur besoin en eau sans qu’il y ait recours aux équipements d’irrigation.