Après une période « d’oubli », il a été de nouveau question d’utiliser le Yuan comme monnaie d’échanges entre l’Algérie et la Chine. Cela s’est passé à l’occasion de la signature d’un accord-cadre relatif à la coopération dans le domaine du renforcement des capacités productives entre les deux pays.
Le ministre de l’Industrie et des mines, Abdesselam Bouchouareb a réaffirmé ce dimanche à Alger que les transactions avec la Chine sont réglées en yuan (renminbi). « Nous avons décidé d’échanger avec le yuan, il n’est pas encore question d’utiliser le dinar dans nos échanges », a déclaré le ministre, en marge d’une cérémonie de signature avec le Vice-ministre du commerce du gouvernement de Chine Populaire, M. Qian Kiming d’un accord-cadre relatif à la coopération dans le domaine du renforcement des capacités productives entre l’Algérie et la Chine.
Il a indiqué que la délégation chinoise aura une réunion de travail à ce sujet avec le ministre des finances, Baba Ammi. La Banque d’Algérie a publié fin décembre 2015 une note stipulant que les transactions entre l’Algérie et la Chine seront réglées monnaie chinoise, après la décision du FMI d’inclure le yuan dans son panier du DTS.
«La Chine étant devenue le premier partenaire commercial de l’Algérie, il est entendu que les règlements des importations en provenance de ce pays ne sauraient être réglées dans une autre monnaie que celle de ce pays. D’autant plus que cette formule élimine tout premium pour la couverture du risque de change dans le cas de règlement dans une autre monnaie », précise la Banque centrale.
La mesure est restée sans suite pendant plusieurs mois. Pourtant, les économistes et opérateurs économique ont unanimement salué cette mesure qui allait fluidifier les échanges commerciaux entre les deux pays. Mais pas seulement. Elle allait permettre aux opérateurs algériens d’obtenir de meilleures conditions commerciales.
Le poids de la Chine dans l’économie du pays n’a cessé de s’agrandir depuis le début des années 2000. La Chine est le premier fournisseur de l’Algérie depuis 2013 et réalise plusieurs projets d’infrastructures.