Le Président français, Emmanuel Macron, devrait arriver cet après-midi en Algérie, vers les coups de 15h00, heure algérienne. Il sera accompagné d’une délégation de 90 personnes, selon les détails que nous avons obtenus auprès de l’Élysée.
En effet, on y compte sept ministres, dont Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique. C’est un poids lourd incontesté du gouvernement Macron.
Plusieurs patrons de grands groupes français feront également le voyage avec Emmanuel Macron, dont Xavier Niel (Iliad), Catherine MacGregor (Engie), Rodolphe Saadé (CMA-CGM). Mais pas seulement. Plusieurs représentants de startups et des petites et moyennes entreprises françaises seront également de la partie.
L’un des enjeux de cette visite serait donc de faire repartir un partenariat économique au point mort. Même si, du côté français, on admet que cette visite sera orientée essentiellement « vers l’avenir et, donc, vers les startups, l’innovation, la jeunesse, les secteurs nouveaux », ce qui rompt avec la tradition qui veut que ces visites sont habituellement une opportunité pour la signature de contrats et la négociation de marchés.
Par ailleurs, la question du gaz devrait figurer au menu des entretiens entre les deux chefs de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron. « Pour l’Algérie, comme pour d’autres pays, la priorité de nos autorités est de s’assurer que nous avons assez de gaz dans le cadre de la crise, de la guerre en Ukraine, mais ce n’est vraiment pas l’objet de cette visite », assurent des conseillers du Président Macron.
Néanmoins, la présence de la patronne d’Engie, Catherine MacGregor, dans la délégation du Président Macron n’est un fait d’un pur hasard. Cette présence suggère des discussions inévitables sur l’approvisionnement de la France et de l’Europe en gaz naturel, sur fond de crise énergétique aigue qui menace le Vieux Continent.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, alors que les dirigeants européens quêtaient inlassablement de nouvelles sources d’approvisionnement en gaz, l’Algérie est devenue un fournisseur très convoité en vue d’accroitre les volumes de gaz acheminés à destination du Vieux Continent.
Toutefois, comme c’est le cas pour les autres producteurs, les réserves inutilisées de l’Algérie demeurent très limitées, nécessitant un effort considérable en matière d’investissement. C’est l’argumentaire opposé -jusqu’ici- par une bonne partie des producteurs de gaz et de pétrole face aux demandes incessantes en faveur d’une hausse de la production.