Une semaine après le lancement de l’e-paiement en Algérie, le ministre délégué auprès du ministre des finances, chargé de l’économie numérique et de la modernisation des systèmes financiers, Mouatassem Boudiaf revient avec des chiffres sur le début de l’opération.
L’e-paiement connait un début timide, une semaine après son lancement en grande pompe lors d’une cérémonie qui a réuni des officiels. Les chiffres avancés mardi par le ministre délégué auprès du ministre des finances, chargé de l’économie numérique et de la modernisation des systèmes financiers, Mouatassem Boudiaf contrastent avec l’engouement qu’on promettait, après des années de retards.
Selon Mouatassem Boudiaf, le portail informatif Bitakati-l’intermédiaire entre le client et sa banque sur lequel on peut demander une carte interbancaire et le mot de passe- mis à la disposition des futurs usagers du paiement électronique n’a enregistré que 6000 visites dont 1000 à partir de l’étranger pour 260 transactions.
Pourtant le potentiel est là. Selon le ministre, 1,3 millions de cartes CIB ont été distribuées dont 500.000 possèdent déjà leurs mots de passes. Ainsi, afin de mieux promouvoir le paiement électronique, une compagne de sensibilisation est prévue pour bientôt, dans les trois langues française, arabe et amazighe sous forme de vidéos et sms ainsi que la mise en marche 24h/24 d’un numéro vert accessible gratuitement à partir des téléphones fixe et des trois opérateurs (Djezzy, Ooredoo et Mobilis).
« La modernisation des systèmes financiers est indispensable », affirme le ministre. « Maintenant que tout est normalisé et régularisé, les web-marchands prêts peuvent être intégrés facilement dans le système », a-t-il précisé.
Aller vers les grands facturiers
Sur les mesures de sécurité, Moutassem Boudiaf rassure que des dispositifs de lutte contre la fraude ont été mis en place, précisant que le nombre de banques adhérant à cette opération est passé de 11 à 13 banques (six publique et sept privées).
Le prochain chantier est, selon lui, est de convaincre les grands facturiers d’adhérer au projet. Il s’agit notamment de l’Algérienne des Eaux, Sonelgaz et la CASNOS.
M. Boudiaf affirme par ailleurs qu’un projet de migration technologique de sept millions de cartes de retrait d’Algérie Poste vers les cartes de paiement est en cours de préparation.
Le ministre reste optimiste quant à l’avenir de la monétique nationale avec le lancement du e-paiement en Algérie, annonçant qu’une grande partie des objectifs tracés seront réalisés d’ici le mois d’avril prochains.