Après le Premier ministre et le ministre de l’Energie, c’est au tour de la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables de faire la promotion du gaz de schiste.
Fatma Zohra Zerouati a saisi l’opportunité de l’ouverture du 2ème Salon international de la récupération et de la valorisation des déchets pour parler de l’engagement « clair et total » du gouvernement concernant la relance du projet d’exploitation du gaz de schiste. Elle a précisé, en revanche, qu’aucune action ne sera entreprise au détriment de la santé du citoyen et de l’environnement.
« Comment peut on penser qu’un pays qui offre l’accès gratuit à l’éducation et à la santé et assure autant de transferts sociaux puisse mettre la vie des gens en danger? », s’est-elle interrogée selon l’APS. « Qui sont ces experts? », a-t-elle ajouté attaquant les spécialistes qui ont tiré la sonnette d’alarme contre les risques susceptibles d’être générés par l’extraction de cette énergie.
Elle a assuré, à ce sujet, que son département « contrôle, accompagne et suit de près l’ensemble des projets » en vue de prévenir les risques. »Nous ne voulons pas que ce dossier soit exploité pour jeter le citoyens dans les dédales techniques et créer la confusion », a-t-elle poursuivi.
Il y a quelques jours, le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia avait fait part de la volonté du gouvernement d’exploiter le gaz de schiste en Algérie. Une annonce qui a été suivie par celle du ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni concernant l’option du gaz de schiste et qui a promis que le gouvernement ne mettrait en aucun cas la santé de la population en danger.
Le gouvernement algérien semble résolument décidé à exploiter cette énergie non conventionnelle, mais en prenant les précautions nécessaires afin de convaincre efficacement l’opinion publique et éviter les dérapages. Le souvenir des manifestations du sud du pays de 2015 ne sont pas si lointains. Et pour rassurer l’opinion publique, il n’y a pas mieux que le ministère en charge de l’Environnement, en théorie du moins. Dans les prochaines semaines, l’on peut s’attendre à ce que d’autres ministres et probablement aussi des experts s’expriment en faveur du gaz de schiste. Une véritable campagne pour convaincre.