Le rassemblement organisé par le collectif Barakat n’a pas été plus toléré que celui de samedi dernier, sur la place Audin. Plusieurs manifestants et journalistes ont été interpellés. Les photographes et les cameramen ont été malmenés.
La police algérienne a violemment dispersé, ce matin au centre d’Alger, un rassemblement hostile à la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un 4ème mandat auquel a appelé le collectif Barakat (ça suffit).
Plusieurs manifestants ont été interpellés devant la Faculté centrale, où s’est tenue la manifestation. Parmi eux, des membres de Barakat à l’image des Hafnaoui Ghoul, Mustapha Benfodil et Mehdi Bsikri. Des journalistes ont été également interpellés dont Hmida Layachi, le directeur du quotidien Algérie News, et Hacen Ouali, journaliste du quotidien El Watan. Les reporters-photographes et les cameramen, venus en nombre couvrir la manifestation, ont été victimes d’intimidations.
« Jazair Hurra Dimokratia », (Algérie libre et démocratique), « Non au 4e mandat » et « Laissez-nous vivre » sont quelques-uns des slogans scandés par les manifestants qui ont mis l’accent sur le « caractère pacifique » de leur action.
Le matin, avant le rassemblement, les abords de la faculté centrale étaient quadrillés par un impressionnant dispositif policier.
La naissance du collectif Barakat a été annoncée au lendemain d’un premier rassemblent opposé à la candidature de M. Bouteflika qui a eu lieu samedi dernier et a aussi été violemment dispersé par la police.
Le 4 mars dernier, ce collectif a tenté de manifester devant le Conseil constitutionnel pour protester contre le dépôt officiel de la candidature du président sortant aux présidentielles d’avril 2014.