Selon le gouvernement, le maintien des prix sur les marchés pétroliers, à leur niveau actuel, « accentuera les tensions sur la trésorerie de l’Etat, à court et à moyen termes ».
Le besoin de financement du Trésor pour l’année 2017 est supérieur à 500 milliards DA. C’est ce qu’affirme le gouvernement dans l’exposé des motifs du projet de loi portant amendement de l’ordonnance relative à la monnaie et au crédit qui sera présenté mardi prochain par le ministre des Finances devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN).
« Un emprunt obligataire national a été levé. En outre, le Trésor a bénéficié de dividendes substantiels prélevés sur les résultats de la Banque d’Algérie. En dépit de tous ces apports, le besoin de financement du Trésor pour l’année 2017 demeure supérieur à 500 milliards DA », précise le document repris par l’APS.
Selon le gouvernement, le maintien des prix sur les marchés pétroliers, à leur niveau actuel, « accentuera les tensions sur la trésorerie de l’Etat, à court et à moyen termes ». Cette perspective « fait donc peser un risque majeur sur la capacité de l’Etat à poursuivre ses efforts de développement économique et social. D’autant que le marché monétaire et financier interne voit ses capacités se contracter, limitant ainsi les capacités de financement des investissement économiques », prévient l’exposé des motifs.
Dans l’exposé des motifs, les concepteurs de ce projet de loi expliquent le recours au financement conventionnel en affirmant que l’Algérie fait face, depuis près de quatre années, à un « choc externe sévère » découlant de la chute des prix sur le marché pétrolier mondial. Cette situation a eu pour conséquence « une baisse importante de plus de 50% des recettes tirées des exportations d’hydrocarbures ».
Cette baisse a impacté négativement, d’une part, la balance des paiements qui a enregistré dés 2014 un déficit qui s’est aggravé en 2015 et 2016 et, d’autre part, le budget de l’Etat dans un contexte marqué par la poursuite de l’effort de développement. « C’est ainsi que l’épargne publique a été complètement consommée, ce qui a conduit le Trésor à mobiliser des ressources additionnelles », note-t-on dans l’exposé des motifs.