La généralisation de e-commerce et du payement électronique en Algérie n’est pas au rendez-vous. Il reste encore un long chemin à parcourir pour sortir du payement cash et du commerce classique.
En chiffres, le e-commerce capte annuellement moins de 1% de l’argent retiré des banques et de la poste, indique M. Djaouad Allal, expert en numérisation et directeur général de l’entreprise Adex Technology, lors de son passage mercredi à l’émission L’invité de la rédaction de la chai ne 3 de la Radio algérienne.
« Le retrait en cash étant de l’ordre de 1 723 milliards de dinars, l’on se retrouve à un ratio de moins de 1% capté par l’E-commerce », a-t-il expliqué, soulignant que « si beaucoup des produits commercialisés sont déclarés, une bonne partie en revanche émane du secteur informel dans ce e-commerce ». Il s’agit donc d’argent qui « émane du système bancaire, qui transite par le secteur informel et revient à la banque ».
Pour expliquer le phénomène, l’invité de la Radio évoque la récente application de la TVA sur les transactions commerciales en ligne jusque-là exonérées. Autre facteur de recul du e-commerce formel, la limitation de l’importation. « Il y a moins de produits en stocks chez les grandes enseignes commerciales ».
Pour rattraper le temps perdu et permettre à l’Algérie d’intégrer le commerce électronique, il préconise une série de mesures à prendre. Il s’agit d’abord d’accorder des avantages fiscaux aux acteurs de E-commerce et encourager ceux qui existent déjà. En outre, il recommande à faire de e-commerce un secteur attractif par rapport au commerce et au payement ordinaires.
Dans ce cadre, il affirme que l’Algérie dispose actuellement d’atouts précieux susceptibles de fluidifier la transition vers le numérique. ‘’Nous avons 10 millions de cartes bancaires en circulation et 4 millions de foyers raccordés à haut débit internet. Ces deux éléments sont essentiel pour le passage au tout numérique’’, a-t-il expliqué.