Le Front des forces socialistes (FFS), renoue avec ses principes socialistes plaidant pour une invention plus importante de l’Etat dans la vie socio-économique du pays. Sans détour, le Conseil national du FFS a appelé dans ses résolutions dévoilées aujourd’hui samedi, à la préservation du caractère social de l’Etat algérien, à la protection des entreprises nationale, au maintien du rôle de l’Etat dans la planification des grandes évolutions du pays et aussi à plus de contrôle et de suivi du secteur privé par les pouvoirs publics.
« Le Conseil National considère que la situation sociale est le résultat néfaste d’une stratégie d’Etat libéral inspirée par les officines étrangères. Les politiques antisociales qu’elle préconise consistent à démanteler l’Etat social en tant que prestataire de services publics, à déposséder l’Etat actionnaire en tant que propriétaire d’entreprises publiques, à abolir l’Etat stratège en tant que planificateur des grandes évolutions du pays, et à défaire l’Etat arbitre en tant que contrôleur des abus du secteur privé », peut-on lire dans les résolutions du conseil national du FFS.
Selon le FFS, l’avenir social des Algériens s’annonce mauvais sur tous les plans. « L’avenir qui se profile sera caractérisé par moins de service public, moins de protection sociale, moins d’intervention de l’Etat dans l’économie, et moins d’encadrement du secteur privé, un gouvernement de la cité au bénéfice d’une minorité au détriment de la majorité des citoyens. En résumé, il s’agit là d’un programme antisocial rétrograde et oligarchiste », accuse déplore le conseil national du FFS.
Pour barrer la route au « Projet libéral » prôné par le pouvoir, le Conseil national appelle toutes les instances du parti à agir vite en accompagnant notamment les mouvements sociaux. « Le Conseil national appelle ses instances dirigeantes à renforcer les mouvements sociaux, en les accompagnant dans leur combat au quotidien au niveau national et local, à contribuer à l’organisation de convergences des forces vives de la nation pour la défense de l’Etat social et à mobiliser et devenir le porte-voix de la population pour arracher ses droits politiques, économiques, sociaux, environnementaux et culturels », indique la même source.
Évoquant la vie politique du pays, le CN du FFS retrouve également son langage authentique. EN effet, il plaide pour l’ouverture du champ politique et médiatique, à l’élargissement des libertés démocratique et au respect du pluralisme. « Le FFS exige l’ouverture du champ politique et médiatique et réaffirme l’urgence de l’ouverture d’un dialogue social avec toutes les forces sociales autonomes », indique le document. « Le FFS appelle les Algériennes et les Algériens à poursuivre leur combat pacifique et non violent pour l’instauration d’un état de droit et de la démocratie, de la consécration du principe d’égalité et de justice sociale », poursuit-il.
Sans le citer nommément, le FFS a répliqué à l’appel lancé par Ferhat Mehani pour la création d’une milice armée en Kabylie. « FFS appelle les Algériennes et les Algériens à la vigilance, la responsabilité et la mobilisation pour préserver l’unité de la nation, l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale pour déjouer les manœuvres d’où qu’elles viennent », affirme la même source. « Le FFS met en garde contre toute action de diversion ou toute dérive mettant en péril l’avenir et le devenir du peuple algérien », poursuit-elle avant de mettre en garde contre le statuquo politique qui perdure et la volonté du régime actuel de se pérenniser au-delà de la prochaine élection présidentielle en visant à neutraliser toute organisation qui lutte pour le changement et à casser les forces sociales autonomes pouvant le déstabiliser.
Pour le FFS, seul un consensus national regroupant tous les Algériens et les Algériennes autour de la même table pourra sortir le pays de l’impasse actuelle et ouvrir les perspectives pour les générations actuelles et futures.