Algérie: le gouvernement revient sur les chiffres d'une année de crise - Maghreb Emergent

Algérie: le gouvernement revient sur les chiffres d’une année de crise

loi de finances
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La loi d Finance de 2016, s’est présentée dans une conjoncture difficile, caractérisée par un amenuisement persistant des ressources, notamment la contraction des revenus pétroliers, induit par l’effondrement des cours des hydrocarbures dès 2014.

Cette situation a imposé à la loi de finance une prudence dans les perspectives d’engagement budgétaires et d’une attention particulière, compte tenu de l’incertitude des disponibilités financières nécessaires pour exécuter les différents programmes de développement entamés jusque-là.

Ainsi, l’Algérie a élaboré son budget 2016 sur la base d’un baril à 45 dollars et une baisse de 50% des revenus pétroliers. Le gouvernement  a également mis en place des mesures fiscales pour compenser une partie de cette baisse, en augmentant les prix des carburants et en limitant les importations et même a interrompre des projets d’infrastructures.

Ainsi, au titre de la fiscalité pétrolière global, le recouvrement effectué en 2016 était de 1.806.645.182.124,00 DA. Ce qui représente une régression de 20,7%, par rapport à 2015. Des chiffres qui reflètent une chute des revenus des exportations d’hydrocarbures estimés à 27,5 milliards de dollars en 2016.

Pour ce qui est de la répartition du produit de la fiscalité pétrolière,  93,13%  ont été versés au budget de l’Etat. Le reste de cette fiscalité a été réparti aux ; Fonds de régulation des recettes à hauteur de 5,45%, au profit de l’ALNAFT  à 0,15% et 1,27% ont été versé au profit du compte du « Fonds national pour la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables et de la cogénération ».

Par ailleurs, il est à noter que la contraction de la ressource budgétaire de 2016, a imposé la maîtrise de la dépense publique pour l’exercice à venir, à travers notamment l’adoption d’une démarche prudente en matière de prévision et d’exécution des dépenses budgétaires, pour éviter tout surcoût qui aggraverait le déficit budgétaire dont le niveau requiert une vigilance accrue.

A cet effet, une démarche réaliste a été est engagée, obéissant à la consolidation des mesures décidées par les pouvoirs publics, visant le renforcement des équilibres internes et externes du pays et la rationalisation   des dépenses publiques induites par l’évaluation de la finance publique et les impacts potentiels qui en découleraient.

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