Le discours du chef de l’Etat Abdelkader Bensalah prononcé ce mercredi, ne contient pas de réponses positives aux principales revendications exprimées par le peuple et appuyées par la majorité de la classe politique.
Dans son allocution, le chef de l’Etat ne dit aucun mot sur son départ ou celui du Premier ministre. En clair, ces deux responsables resteront en poste jusqu’à l’élection d’un nouveau président de la République en dépit du refus de la rue et de la classe politique de l’opposition.
Bensalah affirme également que l’institution militaire ne prendra pas part au dialogue avec la classe politique. En d’autres termes, les partis de l’opposition ne vont pas négocier avec le pouvoir réel comme ils le souhaitent. Le dialogue se ferra via un intermédiaire issu de la classe politique non partisane. Ce dernier se contentera de noter et de transmettre les propositions de ses invités sur les élections présidentielles.
La revendication relative à la désignation d’un gouvernement d’Union nationale n’a pas eu aussi d’écho favorable. En effet, le chef de l’Etat invite les personnalités indépendantes et la classe politique à donner leur avis uniquement sur les modalités de la tenue des élections présidentielles. Pour lui, la tache de désigner un nouveau gouvernement revient au futur président de la République.
Le chef de l’Etat a aussi dit niet aux appels à l’apaisement lancé par une partie de l’opposition. Aucune mesure concrète n’a été annoncée par le chef de l’Etat notamment sur les arrestations et les poursuites judiciaires qui touchent les manifestants, les animateurs du mouvement et même d’ancien combattants de la guerre de libération nationale.
En outre, la volonté de rester dans le cadre de la Constitution a été renouvelé par l’orateur. Chercher des solutions en dehors de la Constitution comme le revendique à chaque occasion Abbellah Djaballah est une option écartée par les décideurs.