Selon le DG de l’Aprue, il fallait s’assurer de la qualité des lampes fabriquées localement, en procédant à des tests, ce qui n’a pas manqué de retarder le programme.
Le projet de distribution de sept millions de lampes à basse consommation (LED) inscrit dans le programme national d’efficacité énergétique pour l’année 2018, n’est toujours pas lancé, selon Mohamed Salah Bouzriba, directeur général de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (Aprue).
Selon le même responsable, ce retard est lié au volume important des lampes à mettre sur le marché. « Il s’agit d’une quantité importante et il fallait, en outre, non seulement s’assurer de la qualité de ces produits mais aussi de trouver les distributeurs de ces lampes », a-t-il indiqué.
Pour maitriser la distribution de cette grande quantité de lampes et pouvoir lancer rapidement le projet, le programme a été divisé en deux phases. La première phase prévoit le lancement d’une quantité de 3,5 millions de lampes pour le premier semestre de l’année en cours.
Toutefois, tout un semestre s’est déjà écoulé et le programme n’a toujours pas été lancé.
Le directeur général de l’Aprue annonce que « le cahier des charges est fin prêt ». Pour lui, il fallait que l’Aprue s’assure de la qualité de ces lampes fabriquées localement, en procédant à des tests. Une phase qualifiée par ce même responsable « d’importante et déterminante», mais qui a quand même « trop durée », a-t-il souligné.
Ces tests, opérées auprès de producteurs nationaux, ont non seulement permis le lancement prochain de l’appel d’offres, mais aussi de constater qu’il existait des fabricants qui répondent aux normes de qualité.
Une situation qui démontre clairement que les pouvoirs publics et notamment les institutions de l’Etat chargés de promouvoir les programmes d’efficacité énergétique ne disposent pas d’informations fiables au sujet de la sphère industrielle locale.
Une question qui remet en cause la réussite du programme national d’efficacité énergétique, sachant que la nouvelle politique de l’Etat vise à promouvoir le produit local dans tous les projets liés aux énergies renouvelables.
Une politique qui doit accorder davantage de facilitations pour encourager les investisseurs à se lancer dans ce créneau qui souffre, aujourd’hui encore, de l’absence d’une culture de rationalisation de l’énergie, sur tous les niveaux.