Le taux de change de la monnaie nationale vis-à-vis du dollar américain a joué un rôle d’amortisseur et de première ligne de défense depuis le début de la chute des prix du pétrole, et ce, pour maintenir les équilibres macroéconomiques du pays, a indiqué jeudi à Alger le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal.
« Face à la détérioration des fondamentaux de l’économie nationale, la Banque d’Algérie a procédé à une dépréciation du taux de change du dinar vis-vis du dollar de près de 20%. Le taux de change a donc joué dans une large mesure son rôle d’amortisseur et de première ligne de défense », a souligné M. Loukal lors de son intervention à l’ouverture du Meeting africain sur l’économétrie qui se tient du 29 juin au 1er juillet à Alger qui rassemble des experts de la finance africains et d’autres pays.
Soulignant l’impact « assez significatif » de la crise pétrolière mondiale sur les équilibres macroéconomiques du pays, M. Loukal a précisé qu’à l’instar de la plupart des pays exportateurs des hydrocarbures, la forte chute des prix du brut, commencée à la mi-2014, avait eu un « impact considérable » sur les équilibres macro-économiques de l’Algérie en rappelant que les déficits budgétaires ont atteint 15,3% du PIB en 2015 et 13,7% en 2016.
Dans la sphère monétaire, les déficits de la balance des paiements se sont traduits par une contraction des ressources des banques, réduisant la liquidité bancaire de près de 67% en 2 ans, ce qui a amené la Banque d’Algérie à réactiver les instruments classiques de refinancement, a-t-il fait savoir.
APS