La facture de l’éclairage public grève le budget des APC avec près de 15 milliards de dinars annuellement au niveau national.
Ce chiffre intègre aussi celui de la consommation énergétique des écoles primaires qui dépendent toutes des communes. Ce montant astronomique a été dévoilé hier par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Nourredine Bédoui. A ce tire, un plan d’investissement pour la transition énergétique avec l’aide de l’APRUE (Agence pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie), sera lancé prochainement pour l’installation à grande échelle des lampes LED pouvant réduire la facture de consommation jusqu’à 60%.
Une convention a été signée avant-hier entre les communes ciblées et l’APRUE de manière à assurer la parité du financement (50% par chacune des deux parties) pour un budget global de 12 millions de dinars. Dans une première phase, 300 lampes seront attribuées dans 31 communes.
Une transition énergétique qui touchera graduellement les écoles. Dès la rentrée scolaire prochaine, 55 écoles primaires sont déjà concernées par l’utilisation des énergies renouvelables, selon les déclarations du ministre de l’Intérieur.
Ces mesures « expérimentales » sont une fausse solution, qui implique plus de dépenses pour l’Etat. Nous dit un expert en questions énergétique. Selon lui, c’est d’ans un programme plus global incluant la refonte de la politique énergétique du pays que devrait se lancer l’Etat. « Il faut migrer vers des sources d’énergies plus propres et moins coûteuses que l’électricité générée par les hydrocarbures. En aval il faut réduire la consommation électrique en augmentant l’efficacité énergétique des bâtiments et en s’appuyant sur des grilles électriques locales autonomes » ajoute notre expert.
En 2016 le gouvernement à travers l’APRUE avait lancé un projet de « crédit vert » pour le financement de l’efficacité énergétique dans le bâtiment. Ce projet devait impliquer les banques et les collectivités locales.
“Nous voudrions que les banques acceptent de travailler avec l’Aprue dans le cadre d’un mécanisme innovant dédié au financement du surcoût lié à l’efficacité énergétique”, souligne M. Mohamed Salah Bouzriba, premier responsable de l’agence.
L’idée était à l’époque que les établissements financiers offrent des crédits à taux minimes aux particlulliers afin de palier au surcoût de 15 20% généré par l’adoption de mesures et matériaux augmentant l’efficacité énergétique des bâtiments. Les économies sur la facture d’électricité et de gaz remboursant le crédit octroyé.
Cette mesure n’a malheureusement pas encore trouvé un moyen d’être appliquée.