Selon un rapport du Programme Euromed Audiovisuel III de l’Union européenne et de l’Observatoire européen de l’audiovisuel sur l’audiovisuel et le cinéma en Algérie, l’essentiel du budget de fonctionnement de l’ENTV (12,116, milliards de dinars en 2012) est couvert par des contributions étatiques (9,2 milliards), contre 1,907 milliards de ressources propres (revenus publicitaires…) et 0,968 milliard de produits des redevances payées par les usagers.
Le paysage télévisuel algérien est constitué de 36 chaînes y compris les chaînes publiques, constate un rapport du Programme Euromed Audiovisuel III de l’Union européenne et de l’Observatoire européen de l’audiovisuel sur l’audiovisuel et le cinéma en Algérie. Il souligne la prolifération de nouvelles chaînes de télévision privées (31) depuis la promulgation de la loi n˚14-04 du 24 février 2014 relative à l’activité audiovisuelle qui a levé l’interdit qui faisait de l’audiovisuel le domaine réservé de l’Etat.
Le document déplore « l’insuffisance ou l’inadéquation des outils statistiques portant sur les industries audiovisuelle et cinématographique en Algérie comme dans la plupart des pays sud-méditerranéens ». Ses rédacteurs mettent l’accent sur la difficulté de « fournir les montants des investissements dans les chaînes privées car ces dernières s’abstiennent, très souvent, de rendre publique une telle information ».
Des chaînes privées « off-shore »
Les 31 chaînes de télévisions privées algérienne, rappelle le rapport, « diffusent à partir de l’étranger » et ont le « statut de sociétés de droit étranger (off-shore) » « en attendant la mise en vigueur de la loi n˚14-04 du 24 février 2014 » : celles qui ont obtenu le droit d’ouvrir des représentations en Algérie (Echourouk, Ennahar et El Djazaïria) l’ont obtenu à titre temporaire et encourent le risque que ces représentations soient à tout moment fermées sur ordre du ministère de la Communication.
Le documente fournit une synthèse utile sur l’Entreprise nationale de la télévision algérienne (ENTV), le cadre juridique qui la régit, son organigramme et, surtout, son financement. En 2012, y apprend-on, pour un budget de fonctionnement de 12,116 milliards de dinars, 9,239 milliards provenaient d’une « contribution de l’Etat pour la réalisation des obligations de service public et droits de retransmission par satellite », 1,907 milliards de ressources propres (revenus publicitaires, vente des droits de diffusion de programmes, etc.) et seulement 0,968 milliard des redevances payées par les usagers.
91 salles de cinéma fonctionnels pour tout le pays
Entre 2007 et 2013, le Fonds de développement de l’art, de la technique et de l’industrie cinématographique a subventionné 98 films (longs-métrages, documentaires et courts-métrages), indique également ce document. Au milieu de l’année 2013, précise-t-il, l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel, autre structure sous tutelle du ministère de la Culture, avait soutenu un total de 78 films dont 42 longs-métrages, 6 courts-métrages et 30 documentaires.
Le nombre de coproductions entre 2006 et 2013, lit-on dans le rapport, s’élève à 34, dont 75% avec des partenaires européens, 11% avec des partenaires africains et 9% avec des partenaires asiatiques.
Les données recueillies auprès du ministère de la Culture montrent que sur un parc de 318 salles de cinéma, 91 uniquement sont en état de fonctionnement, le reste ayant été détournés de leur fonction ou étant à l’abandon.
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Quelques données générales sur la radio-télédiffusion en Algérie (extraits de rapport)