Il fallait bien s’y attendre. La dégringolade des cours de pétrole enregistrée depuis juin 2014 n’a pas été sans effet sur les recettes de l’Algérie. Parallèlement, la facture alimentaire a connu une nette augmentation.
Les effets de la baisse des cours de pétrole se font lourdement sentir pour notre pays. Selon des statistiques des douanes algériennes, répercutées ce mardi par El Khabar, les recettes des hydrocarbures se sont réduites l’année dernière de près 3 milliards de dollars (2,8 milliards de dollars), passant de 62,96 milliards de dollars en 2013 à 60,14 milliards de dollars en 2014. En revanche, les statistiques des Douanes algériennes sont formelles : la facture des importations a augmenté de 3,3 milliards dollars, passant de 55 milliards de dollars en 2013 à 58,33 milliards de dollars en 2014, soit une hausse de 6%. S’agissant des exportations, elles se sont établies à 62,95 milliards de dollars en 2014 contre 64,97 milliards de dollars en 2013, soit une baisse de 2 milliards de dollars. Et les perspectives pour 2015 ne sont pas plus rassurantes, puisque le ministre du Commerce, Amara Benyounès, prévoit que la facture de l’importation avoisinera les 60 milliards de dollars en 2015 dont 62% pour les matières premières et équipements alors que l’importation des produits alimentaires s’élèvera à 9,5 milliards de dollars.
3,6 milliards de dollars en blé et céréales en 2014
La facture des produits alimentaires a enregistré une hausse sensible en 2014, notent les douanes algériennes, essentiellement en raison de l’augmentation des importations du lait en poudre soit 2 milliards de dollars contre 1,2 milliard de dollars en 2013. La facture du blé et des autres céréales a, elle aussi, connu une hausse conséquente représentant 33,43% de la facture alimentaire globale, soulignent encore les Douanes algériennes. L’Algérie a ainsi importé 3,6 milliards de dollars en blé et céréales durant l’année 2014 contre 3,3 milliards de dollars en 2013. Les viandes ont elle aussi vu leur facture enregistrer une hausse de 21% en moyenne annuelle, passant de 253 millions de dollars en 2013 à 307,27 millions de dollars en 2014. A contrario, le sucre et les légumes secs ont fait « l’exception » en enregistrant une baisse. Les importations de sucre ont baissé en moyenne de 3,61% suite à la baisse des cours sur les marchés mondiaux, alors que les légumes secs ont connu une baisse de 19%.