Le gouvernement examinera, dans sa réunion de ce mercredi, le décret exécutif portant création d’un l’observatoire national du service public. Un organisme, dont les prérogatives ont suscité des réserves du ministère de l’Intérieur.
Selon une source au Premier ministère qui s’est confiée à Maghreb Emergent, ce nouvel organisme « constitue le lieu privilégié de la participation active des citoyens à l’amélioration des prestations des services publics, à travers la présence, en son sein, des représentants de la société civile activant dans le domaine du service public ». Selon le décret, l’observatoire aura pour missions « d’émettre des avis et recommandations, d’organiser la collecte d’information, de contribuer à l’évaluation des actions engagées et des prestations fournies, de mener des actions de sensibilisation sur la réforme du service public, de promouvoir l’implication des usagers dans la réforme du service public et d’organiser des manifestations scientifiques et ateliers en rapport avec son objet social».
Cet observatoire est placé sous l’autorité du ministre chargé de la réforme du service public. En plus d’un représentant de chaque ministère, l’Observatoire inclut également des représentants des associations agréées, qui activent dans différents secteurs, comme le CNES, l’ONS et la CCNPPDH.
Le véto du ministère de l’Intérieur
Selon notre source, les initiateurs du texte de création de cet organisme, se sont heurtés aux réticences des services du ministère de l’intérieur, concernant les prérogatives de ce nouvel observatoire ainsi que sa tutelle. Les cadres du département de Tayeb Belaiz voient d’un mauvais œil certaines missions de cet observatoire, en particulier la sensibilisation et la promotion de l’implication des usagers (citoyens) des services publics. Des prérogatives que le ministère de l’Intérieur veut garder, d’où sa demande à ce que cet organisme soit rattaché à son autorité.
Devant le refus de la commission, le département de Belaiz a fini par céder, sous la condition de réduire considérablement le champ de compétences de l’observatoire, comme la saisine d’autres institutions, ajoute notre source, qui en arrive à la conclusion que l’Observatoire national du service public, risque de disparaitre dès la suppression de son tout nouveau ministère de tutelle.