Le ministre du Commerce et de la Promotion des Exportations, Kamel Rezig a souligné jeudi à Alger l’impérative élaboration d’un cadre réglementaire pour les projets conjoints entre l’Algérie et le Nigéria en vue de réaliser un bénéfice économique mutuel.
Intervenant lors de la visite menée par une délégation de l’Institut national des études politiques et stratégiques du Nigéria (NIPSS), au siège de l’Agence nationale de la promotion du commerce extérieur, le ministre a mis en avant l’importance d’examiner les voies qui pourraient renforcer la coopération économique et les échanges commerciaux entre les deux pays tout en trouvant des opportunités profitant aux hommes d’affaires des deux pays.
A ce propos, M. Rezig a rappelé que son département s’attelait à la mise en place d’une stratégie de coopération permanente au service des intérêts communs pour tracer de nouveaux contours de relations d’échange économiques et commerciales durables et fructueuses entre les deux pays.
Il a estimé que « le Nigéria est un partenaire important pour l’Algérie au vu des projets communs entre les deux pays » dont le gazoduc et la route transsaharienne et la fibre optique qui pourraient réaliser l’intégration régionale et la complémentarité économique entre les pays du Maghreb, du Sahel et de la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ces projets conjoints visent, poursuit-il, à instaurer davantage de rapprochement et de coopération économique gagnant-gagnant.
La création de la ZLECAF constitue « un acquis majeur » dans l’histoire de la complémentarité régionale du continent africain, traduisant l’engagement fort de tous les pays membres à l’instar de l’Algérie et le Nigéria, à créer des opportunités d’affaires prometteuses au sein des marchés commerciaux mondiaux et à booster l’activité de l’échange commerciale et les investissements dans le cadre d’un partenariat gagnant entre les deux pays ».
Le directeur général par intérim de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX), Abdelatif El Houari, a précisé que l’Algérie occupe la 17ème place des fournisseurs du Nigéria avec 0,6% des produits importés, soit une valeur de près de 10,79 millions de dollars américains.
M. El Houari a rappelé les volumes d’exportation hors hydrocarbures des produits algériens vers le Nigéria, dont les produits agricoles, les engrais, les matériaux de construction et les articles électroménagers.
Une délégation nigériane composée de 17 cadres supérieurs spécialisés dans les domaines politique, économique, social et militaire, effectuait depuis des jours des activités à caractère scientifique et culturel et des visites à plusieurs organismes en vue de connaître et tirer profit de l’expérience algérienne dans différents domaines.