Un projet de loi amendant la loi sur la monnaie et le crédit sera prochainement présenté au conseil des ministres. Ce projet de loi qui ouvre la voie au financement non conventionnel revêt un « caractère d’urgence ».
Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a annoncé lundi à Alger l’élaboration d’un projet de loi amendant la loi actuelle sur la monnaie et le crédit et qui ouvre la voie au financement non conventionnel de l’économie nationale.
Dans une déclaration à l’APS en marge de l’ouverture de la session ordinaire du Conseil de la nation, M. Ouyahia a indiqué que ce projet de loi sera présenté au conseil des ministres, précisant que cette loi permettra d’ouvrir la voie au financement non conventionnel de l’économie nationale.
Le président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah a évoqué dans une allocution d’ouverture de la session ordinaire du conseil, l’éventualité de soumettre un projet de loi complétant l’ordonnance 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit, ajoutant que « ce projet pourrait être inscrit à l’ordre du jour en début de session en tant que question présentant un caractère d’urgence ».
Répondant à une question sur les licences d’importation, le Premier ministre a précisé que « ces licences sont toujours en vigueur » et que le gouvernement a apporté les éclaircissements nécessaires concernant ce point.
Poursuivre les projets de montage automobile
S’agissant des projets de montage de véhicules en Algérie, M. Ouyahia a affirmé que ces derniers « se poursuivent ». « Si l’Algérie avait préservé son industrie dans ce domaine depuis l’indépendance, nous serions aujourd’hui en train de produire des véhicules de fabrication algérienne », a souligné le Premier ministre.
« Le Japon et la Corée du Sud, qui sont les leaders mondiaux de l’industrie automobile, avaient débuté avec le boulon et le tournevis », a-t-il fait remarqué avant de poursuivre « pourquoi sommes-nous aujourd’hui pressés en Algérie d’atteindre ce niveau?