Statoil lancera la première expérience de recherche et d’exploration de gaz de schiste en Algérie, dans le périmètre Timissit. Les travaux d’exploration dureront jusqu’en 2017, avant la phase d’exploitation qui s’étendra à 2023.
L’Algérie a attribué, le 30 septembre dernier, quatre périmètres d’exploration et d’exploitation à trois consortiums : Enel-Dragon Oil, Repsol exploration-Shell, et Statoil/Sigma-Shell. La compagnie norvégienne, Statoil, a confirmé à Maghreb Emergent, qu’elle va mener la première expérience de recherche et d’exploration de gaz de Schiste en Algérie. Mme Mari Helen Skarholt, la directrice de communication de l’entreprise basée à Londres, nous a livré quelques détails sur le déroulement de cette première expérience. Mme Skarholt précise que, dans ce consortium, fondé pour l’exploration et l’exploitation du bassin Onshore de Timissit, Statoil sera l’opérateur avec 30%, et Shell l’investisseur avec 19%, tandis que les 51% restants seront bien sur assurés par Sonatrach.
Pour ce qui est du déploiement de ce projet, Mme Skarholt estime que cette étape va durer jusqu’à 2017, et se déroulera sur un périmètre de 700 Km2, où seront réalisés des travaux sismique 2D et deux puits verticaux. « Nous allons, tout d’abord, commencer par effectuer une étude sur l’impact environnemental, avant d’entamer le forage du premier puits. Nous ne disposons pas d’une date précise, mais comme nous avons déjà une bonne connaissance du sous-sol algérien, grâce à des données déjà existantes, nous pourrons percer les deux premiers puits sur la base de la sismique existante. Ensuite, sur la base des résultats des travaux de forage, nous allons décider quand et comment procéder à l’acquisition sismique. Nous estimons que cette première phase durera jusqu’à 2017 », a-t-elle expliqué.
Les travaux d’exploitation s’étaleront jusqu’à 2023
Pour cette première expérience algérienne en matière de gaz de schiste, l’entreprise norvégienne compte transférer son expérience acquise aux Etats-Unis. « Statoil a acquis une expérience significative dans le domaine du gaz schiste aux États-Unis et nous aimerions construire nos travaux en Algérie sur cette expérience. Nous nous sommes aussi engagés, récemment, dans le non conventionnel en Australie. L’Algérie peut contenir un grand potentiel en non conventionnel et un certain nombre de blocs ont été annoncés dans le concours du 4e appel d’offres auquel nous avons participé. Statoil a ciblé ce que nous pensons être le meilleur bloc », dit-elle. « Le fait d’avoir remporté ce concours représente pour nous une occasion de tester un nombre potentiellement élevé de ressources non conventionnelles et surtout des ressources en schiste. De plus, Statoil est présente en Algérie depuis de nombreuses années, et a acquis une bonne connaissance du sous-sol algérien », a-t-elle ajouté. Après cette étape d’exploration, les travaux d’exploitation « peuvent durer jusqu’en 2023 », selon Mari Helen Skarholt.