L’Algérie souhaite augmenter ses parts dans le marché du gaz en favorisant ses exportations vers l’Asie.
L’Algérie va acquérir davantage de navires pour acheminer du gaz vers l’Asie, selon Abdelmoumen Ould Kaddour, le PDG de la compagnie publique Sonatrach. « Avec la Russie et les Etats-Unis, la concurrence pour le gaz est dure », a déclaré Abdelmoumen Ould Kaddour lors d’une visite cette semaine au champ pétrolier de Hassi Messaoud. « L’Europe sont nos clients traditionnels mais nous devons sécuriser les marchés asiatiques pour vendre notre gaz », a-t-il indiqué, selon l’agence Reuters, sans donner plus de détails.
Les exportations algériennes de gaz naturel ont atteint 54 milliards de mètres cubes en 2017, selon les chiffres de Sonatrach. La compagnie publiques veut faire passer les volumes exportés vers l’Europe à 57 milliards de mètres cubes en 2018.
Troisième fournisseur de l’Union européenne (UE) en gaz après la Russie et la Norvège, l’Algérie veut néanmoins diversifier géographiquement ses exportations surtout que l’Europe impose des conditions que le management de Sonatrach considère « inacceptables ».
« [Les Européens] ne veulent plus de contrats à long terme, ils veulent un marché libre: acheter du gaz quand ils sont en situation de difficulté par rapport à l’approvisionnement de la Russie. Mais quand la situation est plus favorable ils ne veulent plus de notre gaz », a récemment déclaré le PDG de Sonatrach lors du 2e Forum algéro-américain sur l’énergie organisé à Huston.
A cette occasion Ould Kaddour a justifié l’acquisition par Sonatrach de méthaniers en dépit de leur coût « cher » par la nécessité pour le groupe algérien « de placer son gaz ailleurs qu’en Europe ».