Le nouveau vice-président de la Banque mondiale pour la région Mena, le Tunisien Ferid Belhadj, se rendra du 4 au 7 septembre en Algérie, son premier déplacement depuis sa nomination en juillet dernier à la tête du département Afrique et Moyen-Orient de l’institution de Bretton Woods, a appris l’APS auprès de la BM. Ferid Belhadj devrait rencontrer les responsables des ministères des Finances, de l’Intérieur, des Transports et de la Banque centrale pour cette première prise de contact avec les autorités algériennes.
L’ancien chef de cabinet du président de la BM qui a dirigé les activités de la banque dans plusieurs pays de la région Mena a déjà exercé la fonction de juriste pour l’Algérie, l’Egypte, l’Iran, la Jordanie, le Maroc et la Thaïlande.
Pays non emprunteur, l’Algérie entretient, cependant, des relations de partenariat avec l’institution de Bretton Woods à travers des services conseil pour répondre aux demandes d’assistance technique en soutien aux priorités de développement nationale.
Depuis 2010, ce partenariat s’est articulé autour de 10 opérations d’assistance technique dans six secteurs à savoir l’agriculture et le développement rural, la finance, le climat de l’investissement, la protection sociale, et la gestion intégrée des régions désertiques, selon la fiche présentation de l’Algérie, actualisée par la Banque en avril dernier.
Ces services conseil sont complétés par des activités d’analyse et d’assistance technique fournis dans le cadre de la réforme des subventions, des filières agricoles (lait) et le développement rural et, parallèlement, sur l’amélioration de l’environnement des affaires et des indicateurs Doing Business.
« Troisième économie de la région MENA et locomotive du Maghreb, l’Algérie fait partie des quelques pays qui sont parvenus à faire reculer la pauvreté de 20 % en 20 ans « , rejoignant la cohorte des pays ayant un niveau de développement humain élevé, souligne la BM dans cette présentation synthétique.
Selon les dernières prévisions de la BM publiées en juin, la croissance de l’économie algérienne restera solide cette année sous l’effet de la hausse des dépenses de l’investissement et de la progression des cours pétroliers.
La Banque prévoit une croissance du PIB réel à 3,5% en 2018, contre 1,6 en 2017, une progression qui devrait cependant ralentir à 2% en 2019.
La BM soutient qu’une diversification accrue de l’économie aiderait l’Algérie à s’engager sur une trajectoire de croissance plus durable et à créer des emplois.
APS