La décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de réduire la produite a été rendue possible, en grande partie, en raison du changement d’attitude de l’Arabie Saoudite, membre dominant au sein de l’organisation, a estimé dimanche M. Ali Aissaoui, expert à l’Oxford Institute for Energie Studies à RadioM.
« L’Arabie saoudite est le pays qui concédera la plus grande baisse dès janvier prochain avec la réduction de 500.000 barils/ jour, même si cette baisse est dans les mêmes proportions que celles des autres pays membres de l’Opep, soit autour de 4,6% », note l’expert.
Le membre le plus important au sein de l’Opep fait désormais preuve de flexibilité à la suite du changement opéré à la tête du ministère saoudien de l’Energie mais également en raison des exigences de la transition économique que ce pays souhaite opérer.
« L’Arabie saoudite est engagée dans un programme de restructuration économique et sociale, à travers leur plan 2030, pris en charge par le prince Mohamed Ben Salmane et qui a carte blanche pour concrétiser ce programme. »
« Un programme qui nécessite des financements frais. C’est certainement un élément qui a joué » dans l’alignement du royaume avec les autres pays de l’organisation, dit-il.
Au sujet du respect ou non de la décision de baisse collective de la production par certains pays, l’invité de Radio M estime qu’il faut attendre la fin du premier trimestre de l’année pour être réellement fixé et identifier les pays qui ne tiendront pas leurs engagements.
L’Algérie a eu un « rôle primordial »
Selon lui, l’Arabie saoudite respectera certainement ses engagements à en juger par son « comportement historique » au sein de l’organisation a-t-il indiqué en relevant des pays membres de l’OPEP non concernés par la décision prise – Libye, Nigeria – n’ont pas exprimé leur adhésion, de même pour l’Indonésie qui a gelé son adhésion à l’Opep.
Le rôle joué par l’Algérie dans la décision de l’Opep de réduire sa production de 1,2 mb/j pour atteindre environ 32,5 mb/j , a été qualifié de « primordial » par Ali Aissaoui.
L’Algérie, a-t-il souligné a aujourd’hui la chance de voir s’aligner un certain nombre de compétences, dont celle du ministre en charge du secteur de l’Energie, Noureddine Boutarfa, en plus des représentants de l’Algérie au sein de l’Opep. Il s’agit de Mohamed Hamel, gouverneur représentant de l’Algérie et de Cherif Benhassine, représentant de l’Algérie au sein du comité économique de l’organisation.
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