Ali Benflis se positionne comme le candidat de la lutte anti-corruption et de l'indépendance des juges - Maghreb Emergent

Ali Benflis se positionne comme le candidat de la lutte anti-corruption et de l’indépendance des juges

Facebook
Twitter

Ali Benflis, candidat à l’élection présidentielle d’avril prochain, se positionne comme le candidat du changement. Son cheval de bataille : l’indépendance de la justice et la lutte contre la corruption. Esquisse des grandes lignes de son programme.

 

Devant un parterre de sympathisants et de journalistes de la presse nationale et étrangère accréditée en Algérie, Ali Benflis a décliné dimanche à l’hôtel Hilton d’Alger, les grandes lignes de son programme électoral axé notamment sur l’indépendance de la justice, la lutte contre la corruption, l’édification d’institutions solides et la répartition de la rente pétrolière de manière à redonner la part belle à la production nationale. Ce programme, a-t-il assuré, sera présenté en détails lors d’une prochaine rencontre.

Devant ses fidèles, Ali Benflis s’est engagé, s’il est élu, à redonner la confiance entre l’Etat, ses institutions et le citoyen. Selon lui, la justice doit être la base de l’organisation de l’Etat pour permettre un haut niveau de confiance entre le citoyen et l’Etat. Pour ce faire, Ali Benflis s’engage à prendre des mesures «nécessaires pour libérer le juge de toutes les contraintes pour faire qu’il n’obéisse qu’à la loi et à sa conscience». Selon lui, l’indépendance de la justice est une condition fondamentale pour consacrer le principe de l’égalité de tous devant la loi et promouvoir un équilibre entre les droits et les devoirs. « La justice est un droit, elle est aussi un facteur de paix », dit-il.

Ali Benflis propose, d’autre part, la refonte du système éducatif et de formation ainsi que le système de santé en concertation élargie à tous les acteurs afin « d’améliorer la qualité des soins » et de promouvoir un « modèle algérien de l’acquisition des connaissances comme toutes les grandes nations du monde ».
Lutte contre la corruption et la PME comme centre de création de richesse
Sur le chapitre économique, son programme, qu’il qualifie d’ «ambitieux», met l’emploi au cœur de ses priorités et la PME au centre de la création des richesses. « L’Algérie doit démultiplier le nombre d’entreprises pour créer des emploi », martèle-t-il. La modernisation de l’agriculture sera l’un des axes majeurs de la politique économique qu’il propose, pour « substituer progressivement la production nationale aux importations et préserver ainsi nos réserves de change ».

Ali Benflis s’est longuement attardé sur le phénomène de la corruption qui s’est généralisée au point, a-t-il dit, de menacer les fondements de l’Etat. Il s’engage ainsi à « combattre de façon permanente et déterminée les causes profondes de ce fléau ». Ali Benflis appelle, à ce propos, à un « pacte national contre la corruption » articulé autour d’une série de mesures destinées à s’attaquer aux racines du phénomène.
Réactiver le processus de construction de l’UMA
Au plan international, l’orateur estime que la politique extérieure de l’Algérie doit avoir un rôle plus actif dans le monde arabo-musulman, en Afrique et au Maghreb, qui constituent « la profondeur stratégique » de l’Algérie. Même si il ne reconnait pas la responsabilité directe de l’Algérie dans la situation de blocage du processus de construction de l’UMA, Ali Benflis estime qu’il doit « pouvoir user de tout son poids pour réactiver le processus d’intégration maghrébine pour répondre à une demande des peuples maghrébins mais également à une nécessité stratégique ».

Pour lui l’Algérie doit aussi soutenir et accompagner les « difficiles expériences de transition politique en Tunisie et en Lybie qui sont en droit d’attendre de nous, Etat et peuple algériens, un soutien franc et une fraternelle solidarité ». De même, il a réaffirmé le soutien de l’Algérie en faveur de l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental sous l’égide de l’ONU.

Par ailleurs, le candidat aux présidentielles, s’est prononcé en faveur de l’ouverture urgente du secteur de l’Audiovisuel, le pluralisme syndical. Il s’est aussi engagé à combattre le terrorisme sans toucher aux lois sur la réconciliation nationale, mais avec l’engagement de veiller à ce que « l’Etat assume pleinement ses obligations légales et honore ses engagements ».

Facebook
Twitter