En 2015, le chiffre d’affaires d’Alliance assurances s’est quasiment maintenu au même niveau à 4,43 milliards de dinars selon les chiffres officiels communiqués par la compagnie. Son bénéfice net s’est également stabilisé à 363 millions DA.
Alliance assurances a annoncé hier le maintient du niveau de son dividende 2016 au titre de l’exercice 2015 malgré une conjoncture économique défavorable. Dans un contexte Macro-économique qualifié de «difficile» et des conditions «adverses» d’exercice de son métier d’Assureur, la Compagnie affiche un taux de 56 % de distribution de son résultat net. Un taux qualifié par le communiqué de la compagnie d’ «exceptionnel au regard des usances internationales» avec un dividende distribuable de 35 DZD par action au titre de l’exercice 2015, préservant ainsi l’intérêt de ses actionnaires ». Explicitant le contexte difficile dans lequel a évolué l’année dernière la branche dommages du secteur des assurances, le communiqué évoque « l’attrition du marché de l’automobile» qui a provoqué la stabilisation du chiffre d’affaires de la compagnie en modifiant la structure de son portefeuille clients et son mix Produits.
Une incitation à améliorer la gestion
Cette situation défavorable du marché a dans le même temps conduit la compagnie à «améliorer sa gestion opérationnelle à périmètre constant, dégageant ainsi une meilleure rentabilité interne». Alliance assurances a également entrepris une politique de gestion active des Provisions Règlementaires afin d’augmenter la rentabilité financière globale (Résultat Opérationnel + Rendement Financier de ces placements)». Par sa décision de maintenir un niveau de Dividende élevé (7% de rendement sur le cours moyen de l’action de 500 DZD), la Compagnie souhaite «encourager les actionnaires qui lui ont fait confiance et confirmer la régularité de sa politique de distribution des résultats».
Stagnation du marché
Le chiffre d’affaires des assurances dommages, qui représente plus de 90% de la production globale du secteur des assurances, a connu l’année dernière une quasi stagnation (0,2%) pour se situer à 118 milliards de dinars. Des chiffres qui confirment les prévisions récentes du PDG d’Alliance Assurances. Lors de son dernier passage sur Radio M, Hassan Khelifati avait prédit, au mieux, une «croissance molle » pour le secteur en 2015. Pour lui, les compagnies d’assurances ont commencé à enregistrer l’année dernière les effets de la chute des prix du pétrole et ses conséquences sur le marché des assurances. La réduction sensible des importations de véhicules est le premier facteur de fragilité pour un secteur algérien des assurances qui puise plus de 55% de son chiffre d’affaires dans la branche auto. «La progression des immatriculations automobiles était l’arbre qui cachait la forêt», avait-il affirmé, pour illustrer la situation de crise que vit le secteur des assurances depuis près de 18 mois. Outre une diminution très sensible (en cours) des immatriculations nouvelles en 2015 et 2016, M. Khelifati avait mentionné également une augmentation de 30 % de la facture de remboursement de sinistres automobiles consécutive à l’augmentation des prix de la pièce de rechange.
Un «ajustement des tarifs» nécessaire
Le chiffre d’affaires de la branche auto se retrouve en conséquence toujours pénalisé par les tarifs plafonnés par le ministère des Finances en matière de garanties obligatoires. Dans ce domaine, Hassan Khelifati avait annoncé une nouvelle démarche collective des opérateurs qui vont d’abord «s’atteler à trouver des solutions aux problèmes du passif des sinistres, estimé voici encore une année, à plusieurs dizaines de milliers de dossiers», avant de retourner vers l’administration pour demander un ajustement des tarifs.