La décision du maintient de la hausse de la production au seuil de 400.000 barils/jour, jusqu’au mois de décembre, par les pays de l’Opep+, n’a pas fait bouger les marchés, malgré les pressions des pays consommateurs qui craignent un déséquilibre entre l’offre et la demande.
En effet, à ,’ouverture des marché ce vendredi, les cours de pétrole ont vu une légère hausse, au lendemain du sommet de l’Opep+ qui a vu le cartel de producteurs confirmer sa marche prudente de hausse de l’offre pour le mois de décembre.
Vers 10H35 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier progressait de 0,61% par rapport à la clôture de la veille, pour s’établir à 81,03 dollars US. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour les livraison au mois de décembre, il a avancé de 1,09% pou s’établir à 79,67 dollars US.
Le pétrole « se stabilise après que l’OPEP+ a maintenu ses plans pour un retour progressif de la production », commente Lukman Otunuga, de FXTM, dans une note envoyée à l’AFP, « malgré la pression des États-Unis pour augmenter l’offre« .
Cette stratégie, favorable aux caisses des producteurs, laisse à l’heure actuelle une réserve de plus de 4 millions de barils sous terre chaque jour.Pourtant les pays de l’Opep+ n’ont pas cédésaux appels lancés par les États-Unis, le Japon et l’Inde, qui « comptent parmi les principaux pays consommateurs, en faveur d’une hausse plus prononcée de l’offre », noteBarbara Lambrecht, de Commerzbank.
La Maison Blanche a rapidement manifesté son mécontentement après la réunion. Un porte-parole du Conseil national de sécurité américain (NSC) a affirmé jeudi que les États-Unis allaient « examiner la gamme complète d’outils » à leur disposition pour remédier au « déséquilibre entre l’offre et la demande » de pétrole.
Cette attitude prudente de l’OPEP+ permet également de ménager une place à l’un de ses membres aujourd’hui exclu du marché par des sanctions américaines, l’Iran, qui pourrait y revenir à moyen-terme.
Plusieurs observateurs ont par ailleurs partagé leurs doutes sur la capacité de certains membres du cartel à pouvoir augmenter davantage leur production, les installations de forage ayant souffert pendant la pandémie de retards d’entretien et de maintenance.
Avec APF