Les réactions sur l’arrestation du journaliste El Kadi Ihsane et la mise sous scellés des locaux de l’agence Interface Médias, continuent de susciter des réactions aux niveaux national et international.
Dans un communiqué rendu public, le parti des travailleurs (PT) de Louisa Hanoune n’a pas caché sa « grande inquiétude », suite à l’arrestation du directeur de publication des deux médias, « Radio M » et « Maghreb Emergent ». « Qu’est-ce qui pourrait justifier de tels procédés, la célérité et le caractère d’urgence d’une telle démarche ? », s’interroge ce parti.
Pour le PT, cette affaire se passe au moment où la libération de dizaines de militants politiques, de journalistes, d’activistes « a commencé à susciter l’espoir de voir le processus de détente en cours s’accélérer jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de détenus politiques et d’opinion et que soit rétablie la liberté de presse ».
La mise sous scellés de ces médias et l’arrestation de son directeur, ajoute le texte, « constituent un pas qualitatif gravissime dans la voie de la remise en cause des acquis démocratiques, dont les libertés d’expression et de presse, de leur criminalisation ».
Tout en appelant à la « libération » du journaliste El-Kadi Ihsane et la « levée des scellés » sur les locaux de Radio M et Maghreb Emergent, le parti de Hanoune espère qu’il s’agit là « d’un dérapage qui sera vite corrigé ».
Il soutient que « les bouleversements en cours à l’échelle mondiale et leurs répercussions sur l’existence et l’intégrité des nations et des peuples dictent le renforcement des ressorts de la nation par le respect et la satisfaction des aspirations populaires à la démocratie avec son contenu politique et social ». « C’est une question de sauvegarde nationale », conclut le communiqué.