La Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) a indemnisé pas moins de 13.000 agriculteurs en 2022. Selon son Directeur général, Cherif Benhabilès, la Caisse a déboursé au titre de cette indemnisation près de 7 milliards de dinars.
Pour le DG de la CNMA, qui est intervenu dimanche sur les ondes de la radio algérienne, les délais de traitement des dossiers d’indemnisation ont été réduits afin de pouvoir répondre aux attentes des agriculteurs. Il a toutefois souligné que le niveau de l’indemnisation agricole est tributaire « des primes et de la qualité de l’assurance ».
Interrogé sur le taux de couverture d’assurance des exploitations agricoles existantes, Benhabilès a indiqué que la proportion se situe entre 24 et 25%, la qualifiant de « très faible ».
Un appel pour rendre l’assurance agricole « obligatoire »
Par ailleurs, l’invité de la radio nationale, a estimé nécessaire de mettre en place un dispositif des calamités agricoles et rendre l’assurance agricole « obligatoire » afin d’impliquer les agriculteurs à la gestion des risques.
Concernant l’assurance sécheresse, qui n’est pas intégrée comme étant « calamité naturelle », Benhabilès a expliqué qu’un projet de dispositif des calamités intégrant la sécheresse avec un accompagnement juridique a été soumis aux autorités concernées, souhaitant que ce projet soit « pris en considération dans les plus brefs délais ».
Évoquant la généralisation de la culture d’assurance agricole, il a estimé nécessaire de réfléchir sur l’éventualité d’une « subvention de la prime d’assurance au profit des agriculteurs et les éleveurs, au moins pour une certaine période » afin de développer cette culture et créer une véritable dynamique dans ce domaine.
« Nous avons également préconisé la création d’une agence pour la prévention des risques agricoles qui peut jouer un rôle déterminent et être le coordinateur entre le secteur de l’Agriculture et les acteurs, que ce soit des compagnies d’assurances ou des agriculteurs par le biais des conseils interprofessionnels », a-t-il soutenu.
Pour lui, une telle agence aura également pour mission « la gestion de la partie subvention, l’accompagnement des agriculteurs et la mise en place des plans nationaux d’assurances ».