Au Café Presse du jeudi, on a parlé de John Kerry et constaté que la campagne électorale ne se déroule pas comme prévu pour le camp présidentiel alors que la demande de « transition » devient de plus en plus forte. Sera-t-elle menée par les « forces de l’argent ».
Au Café de la Presse, Khaled Drareni, animateur de l’émission «controverse » sur Dzaïr Tv qui vient de subir sa première censure, a expliqué qu’on lui a avancé de manière assez mystérieuse une « histoire de contexte ». Khaled est en « congé » de Dzair Tv – il sera au Café presse où de beaux millefeuilles l’attendent – mais dans la cuisine on a essayé de décrypter le « contexte ». Si personne ne semble croire que l’élection apportera une surprise, on constate que dans un contexte de désaffection populaire la campagne ne semble pas se dérouler comme prévue pour le camp de Bouteflika. Il y a une convergence de plus en plus forte vers une demande de transition que le camp présidentiel veut éviter à tout prix. « L’incident » majeur qui impose la transition aurait-il lieu ? Avant ou après le 17 ? Dans ce « contexte » d’appréhensions chez le camp présidentiel dans un jeu, en apparence déserté par le DRS, la visite de John Kerry ne pouvait que susciter des controverses. Au Café Presse, on est dubitatif sur le fait que les Etats-Unis « cautionnent »les élections. On a été par contre assez prolixes sur la manière dont les acteurs politiques nationaux voient le monde et de manière plus précise la superpuissance américaine. Les Algériens ignorent-ils que leur pays est important ? La crise de légitimité des institutions empêche les arbitrages en Algérie et cela pousse-t-il à les demander de l’extérieur ? La perte de souveraineté est-elle intimement à cette absence d’efficience institutionnelle ? On a encore parlé de transition. A travers le « décodage » des propos de Mouloud Hamrouche qui a donné « l’adresse » du pouvoir en citant Bouteflika et les généraux Gaid-Salah et Mohamed Médiene dit Toufik, le BGT. Nouveau reproche fait à Hamrouche de ne s’adresser qu’aux tenants du système, de ne pas croire que la « société » puisse être un acteur. Nouvelle défense de Hamrouche de ceux qui estiment qu’il fait un constat pessimiste de la capacité d’une société déstructurée et inorganisée à peser positivement sur le cours des évènements. L’argent a fait une forte intrusion dans le débat à travers le décryptage de la formule du « groupe des 07 » lancée par le général Hocine Benhadid qui a chiffré à 500.000 personnes l’effectif d’une «bourgeoisie parasitaire» assise sur 20 milliards de dollars. L’argent qui est massivement du coté de Bouteflika est-il en mesure de prendre le pouvoir en Algérie ? C’est un élément de plus dans la crise du système, certains des intervenants estimant qu’il pourrait être un scénario d’évolution du système.