Il y a comme un frémissement de reprise d’activité dans l’antre des concessions en Algérie. Des signes de relance imminente sont en effet, relevés par Maghreb Emergent, au niveau de certaines filiales et autres Groupes automobiles.
Cette impression est d’autant plus confortée par la publication dernièrement du nouveau cahier des charges relatif à l’importation et au montage automobile en Algérie, immédiatement suivie par la manifestation d’intérêt de quelques 140 prétendants à l’aventure qui s’annonce dans l’univers des quatre roues, secouée à la faveur du Hirak, par moult scandales politico-financiers.
Dores et déjà une plate-forme numérique et une commission technique, désignée sur décrets exécutifs de ce début novembre, sont là pour étudier les candidatures conformément aux exigences du cahier des charges en vigueur et devant délivrer le sésame pour la construction automobile et la représentation.
Toutefois, et d’après des sources proches du dossier automobile, notamment des professionnels du secteur, la démarche adoptée par l’actuel Ministre de l’industrie Ferhat Ait Ali, se veut un luxe de fioritures dont la pertinence reste discutable, d’autant que les détours empruntés par cette feuille de route risquent de créer une autre surenchère sur les prix des véhicules neufs en Algérie, une fois que le débit de l’importation sera ouvert.
Et ces même professionnels de préciser qu’il aurait mieux valu opter pour une ligne de conduite plus économe en dédales administratifs, à savoir permettre à l’importateur de s’approvisionner directement de la source, c’est-à-dire directement auprès du constructeur, afin d’éviter les circuits intermédiaires qui alourdissent la facture lors de l’achat final.
Ces professionnels fustigent donc une démarche emprunte de tergiversation, comme le fait de revenir sur certains détails relatifs à l’infrastructure des concessionnaires, alors que l’ossature d’un réseau automobile professionnel existe déjà en Algérie.