Les blocages administratifs font toujours barrage au développement des activités économiques. Cela fait sept années que les professionnels des métiers de la bijouterie sont en attente des textes d’application de l’autorisation de pêche au corail.
En effet, l’approvisionnement en corail, étant un produit protégé, nécessite beaucoup de procédures et implique même, parfois, des tracasseries juridiques. En plus, son prix élevé qui atteint les 100.000 dinars le Kg, freine le développement de l’activité artisanale et pousse beaucoup d’artisans à abandonner leur métier.
Depuis 2001, la pêche au corail est officiellement suspendue. Ce qui a provoqué une grande pénurie en la matière et ouvert la voie à son exploitation frauduleuse et à une activité spéculative ruineuse, et pour l’artisan et pour le pays. Mais en 2015, l’activité de pêche au corail a été autorisée par décret, sauf qu’à ce jour, il n’existe toujours pas de textes d’applications, ouvrant droit ainsi, à une exploitation frauduleuse de cette matière.
L’activité de pêche au corail est ainsi, clandestine et les quantités extraites sont acheminées de la même manière vers des pays voisins qui en bénéficient en le transformant et l’exportant.
Ainsi, pour s’approvisionner de cette matière, les transformateurs et artisans en corail guette les enchères des douanes, alors que celles-ci ne sont pas régulières et dépendent des résultats des opérations de répression de la contrebande.
A cet effet, les professionnels lancent un appel aux pouvoirs publics pour faciliter l’accès à cet intrant essentiel en balisant son usage à des fins d’activité artisanale. Une relance de l’activité qui devrait avant tout, profiter aux gens du métier, pêcheurs et transformateurs disposant de capacités et de savoir, et cadrer avec l’intérêt national.