Aller vers une intégration plus étroite entre les plans de dépenses et la stratégie de financement de l’Etat dans le cadre du processus d’élaboration du budget figure parmi les principales recommandations du fonds monétaire international (FMI), à l’issue de sa mission en Algérie du 6 au 21 novembre dernier et de ses entretiens avec les représentants du gouvernement algérien.
Il s’agit pour le FMI, dont les représentants ont également eu des entrevues avec le gouverneur de la Banque d’Algérie, de travailleur pour assurer le rééquilibrage budgétaire, de préserver la soutenabilité des finances publiques à moyen terne et de diversifier les sources de financement.
L’autre dossier sur lequel il y a lieu de poursuivre les réformes, selon le l’institution financière internationale, concerne les réformes structurelles. C’est le cas dans le secteur financier. Car, même si « le système bancaire a résisté aux chocs répétés de ces dernières années, sa santé financière mérite l’attention », estime le FMI pour qui le resserrement des liens entre les bilans de l’État, des entreprises publiques et des banques publiques pourrait faire peser des risques sur la stabilité financière et la viabilité de la dette.
Ce qui rappelle la nécessité d’opérer « de vastes » réformes du secteur financier. Objectifs: «Renforcer la gouvernance et les modèles économiques des banques publiques, améliorer les capacités de surveillance, catalyser la provision de prêts au secteur privé et favoriser l’inclusion financière ».
Attentes
Des efforts sont globalement à mener au titre de la réforme du climat des affaires surtout le défi majeur à relever à moyen terme : la création d’emplois, notamment avec l’arrivée massive sur le marché du travail des nouveaux diplômés de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle.
« La mission convient avec les autorités que la poursuite des efforts de réforme du climat des affaires contribuera à favoriser la transition vers un modèle de croissance plus inclusif et diversifié et à stimuler la création d’emplois», explique à ce sujet le communiqué du FMI rendu public au terme de sa mission en Algérie relevant que la nouvelle loi sur l’investissement et les décrets associés pourraient créer un environnement plus favorable à l’investissement privé.
Il faut dire que les attentes ne manquent pas de ce côté-là. Elles sont régulièrement affichées par les principaux acteurs du monde des affaires qui aspirent à la facilitation des procédures liées à l’investissement essentiellement en ce qui concerne l’aspect financier.