Le premier laboratoire complet spécialisé en oléiculture vient d’être mis en service à Takrietz, wilaya de Béjaïa, annonce un communiqué de l’ambassade de l’Union européenne (UE) en Algérie. C’est d’une étape majeure pour l’oléiculture algérienne, avec ce nouveau acquis mis à la disposition de tous les professionnels de la filière.
« Dans le cadre du Programme d’appui au secteur de l’agriculture en Algérie (PASA), financé par l’Union Européenne (UE) en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, M. Thomas Eckert, Ambassadeur de l’Union Européenne en Algérie, accompagné des hauts représentants du Ministère de l’Agriculture et du Développement rural, inaugure, mercredi 13 décembre à la station de l’Institut Technique de l’Arboriculture Fruitière et de la Vigne (l’ITAFV), le Laboratoire d’Analyses Oléicoles de Takrietz (Béjaia) », précise le communiqué.
Cet investissement matériel et immatériel significatif, qui a bénéficié du soutien financier de l’UE et de la mise en œuvre par Expertise France, avec la coordination de l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique d’Algérie), « offre une nouvelle structure complète et performante au service des mouliniers, de la profession oléicole et de la promotion de l’économie oléicole en Algérie. Au cœur de la zone de production, dans l’écrin de la ferme de démonstration de Takerietz, il se veut comme un laboratoire national de référence qui bénéficiera d’une accréditation à travers l’Organisme national d’accréditation (ALGERAC) et l’agrément du Conseil Oléicole International (COI) », explique-t-on.
Un financement de 6 millions d’euros par l’UE
« Avec ce laboratoire, nous arrivons à la fin de notre engagement de 5 ans dans le cadre du programme PASA –Pôle Soummam, financés par l’UE à hauteur de près de 6 millions d’euros », a déclaré Thomas Eckert, cité par le communiqué.
Aménagement intérieur et extérieur aux normes internationales, équipements de dernière génération, formations de haut niveau des personnels aux meilleures techniques de laboratoire et au management de la qualité, inscription dans le réseau international d’intercomparaisons du COI, ce laboratoire ITAFV s’inscrit dans le renforcement en cours de la chaine de valeur de la filière « Huile d’olive algérienne, vierge et vierge extra », la montée en gamme et la reconnaissance des huiles d’olive algériennes de qualité sur le marché domestique et les marchés internationaux.
« Grace aux activités menées en partenariat avec les partenaires algériens, nous avons pu former un nombre important d’acteurs dans le secteur et nous espérons contribuer, ainsi, à une amélioration significative de la qualité d’huile d’olive algérienne pour lui donner de meilleurs perspectives à l’export », a souligné M. Eckert.
Selon le communiqué : « Cette inauguration est l’occasion de saluer l’expertise et l’ingénierie algérienne mobilisée par le PASA à travers l’assistance à la maitrise d’ouvrage, les travaux d’aménagement intérieur et extérieur du laboratoire et de la salle de conférences, la fourniture et la mise en place des grands et petits équipements de laboratoire, les formations et accompagnement à l’accréditation et enfin le copilotage des équipes PASA et ITAFV locales et nationales. »
La même source rappelle que « la refondation des laboratoires physico-chimiques et d’analyse sensorielle permettra d’améliorer la caractérisation des huiles produites dans la région et de diffuser la culture de l’analyse chez les professionnels, préalable indispensable à la montée en qualité de l’huile d’olive.
Par ailleurs, cela renforcera les capacités de projection à l’export des mouliniers et facilitera la recherche sur l’oléiculture en Algérie. Enfin, ce nouveau laboratoire servira de fer de lance dans la politique de dégustation scientifique des huiles d’olive, la création de nouveaux panels de jurys et la quête de l’excellence oléicole basée sur les variétés, les terroirs et le savoir-faire de ce secteur. »
A noter que cette inauguration est également l’occasion de présenter, en avant-première, la toute nouvelle édition du catalogue des variétés d’oliviers d’Algérie, financé par l’Union Européenne, conclut le communiqué.