Une semaine après le début des perturbations, les sites des deux médias, « Radio M » et « Maghreb Émergent » demeurent inaccessibles, sans recours à une application VPN, pour beaucoup de nos lecteurs sur différents fournisseurs internet (ADSL et mobile).
Tous les efforts de notre équipe technique pour diagnostiquer l’origine des perturbations et rétablir l’accessibilité des deux sites sont restées vains.
Cette persistance confirme notre appréhension : il semble qu’il s’agit bel et bien d’une censure. D’autant que le blocage est intervenu en même temps que la confirmation du mandat de dépôt du directeur du pôle éditorial des deux médias, Ihsane El Kadi.
Comme lors du blocage de 2020, qui avait touché également d’autres sites d’information, nous ignorons l’identité de l’ordonnateur de cette censure.
Les journalistes et personnels de Radio M et de Maghreb Émergent, dont les locaux sont sous scellés depuis le 24 décembre sans notification d’une décision de justice, s’insurgent contre cette censure et dénoncent ces blocages qui portent gravement atteinte à la liberté de la presse et d’expression pourtant consacrées par la Constitution et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie.
Ils réitèrent leur soutien indéfectible à Ihsane El Kadi, réclament sa libération, la levée des scellés sur les locaux de Radio M et Maghreb Emergent et le déblocage des deux sites.
Ils prennent à témoin l’opinion nationale et internationale sur les dérives liberticides, le verrouillage de tous les espaces de liberté et sur la persistance de pratiques qu’on croyait révolues, dans un pays qui a payé un lourd tribut pour son indépendance et sa liberté.
En attendant d’identifier les sources du blocage, les lecteurs peuvent accéder à nos contenus en utilisant une VPN.