Le dossier de la nouvelle ville de Boughezoul fait toujours débat. D’annonce en annonce, d’un prolongement de délais à un autre , le projet peine à avancer. Lancé il y a plus de trente ans dans l’objectif d’en faire un pôle d’attraction pour les hauts-plateaux, ce projet a connu plusieurs couacs et blocages sur le terrain. La relance des travaux n’a pas encore donné les résultats escomptés.
La réalisation de cette ville nouvelle a, certes, connu des avancées en matière d’aménagement et de viabilisation du site avec un taux d’exécution de 76 % et des dépenses de l’ordre d’un milliard de dollars, selon le ministre de l’habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi. Mais en matière d’habitat, en revanche, ça bloque toujours. Le site doté de galeries techniques et de réseaux divers n’a pas encore enregistré de projet immobilier.
D’où le prolongement du délai de dépôt des candidatures répondant aux appels à manifestation d’intérêt pour des projets immobiliers et d’investissements au niveau de la nouvelle ville de Boughezoul. S’étendant sur 19.500 hectares, la ville prévoit d’accueillir à l’horizon 2030, une population d’environ 400.000 habitants et d’assurer un marché d’emplois pour plus de 122.000 personnes .
« Nous avons lancé récemment deux appels à manifestation d’intérêt, l’un concernant un ensemble de projets immobiliers et un autre pour des projets d’investissements dans le cadre de la relance du projet de la nouvelle ville de Boughezoul », a affirmé le ministre, à ce sujet, ce 19 décembre en marge de sa visite d’inspection dans la wilaya de Médéa. Ainsi, un délai supplémentaire de quinze jours a été accordé aux promoteurs et investisseurs pour soumettre leurs candidatures.
Il reste à savoir si cette prolongation donnera des résultats pour que les projets en attente puissent être lancés . Et ce d’autant qu’aucun projet immobilier n’a été localisé au niveau de ce site depuis le lancement, en 2008, des travaux d’aménagement et de viabilisation en dehors de l’entame du siège de l’établissement de gestion de cette nouvelle ville. Ce qui explique, entre autres, le limogeage tout récent du Directeur général du projet de cette nouvelle ville et dont la gestion du projet a été confiée aux autorités de la wilaya de Médéa depuis 2018, rappelons-le.