Les exportations des services de construction avaient atteint 310 millions dollars en 2020, soit une augmentation de près de 83% par rapport à 2019, selon une analyse publiée par le conseiller du Directeur général de la caisse nationale du logement (CNL), Saadane Kadri, sur le magazine « Bâtisseurs.dz ».
Même s’il note que l’intervention d’entreprises de travaux algériennes sur des marchés extérieurs « peut paraître difficile », M. Kadri estime que cela est dû à l’état de la réglementation actuelle régissant, notamment, les mouvements transfrontaliers des équipements et engins de travaux, l’installation temporaire d’une structure de l’entreprise détentrice d’un marché de travaux à l’étranger, ainsi que les dispositifs de contrôle des changes qui ne tiennent pas toujours compte des spécificités de la réalisation de marchés de travaux à l’étranger.
Pourtant, le secteur du BTPH a nettement souffert des conséquences de la crise économique sur le marché national, au point où plusieurs entreprises ont dû mettre la clé sous la porte. Selon des déclarations récentes de l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), le bilan affiche environ 5700 sociétés fermées et pas moins de 150 000 emplois perdus, à fin avril 2021.
De plus le marché domestique est plus ou moins impacté par la présence des entreprises étrangères, notamment turques et chinoises, qui accaparent la part du lion en matière de part de marché, en particulier vis-à-vis de l’offre publique.
D’autre part, M. Kadri estime qu’il est « impératif et urgent » de définir et mettre en œuvre une stratégie nationale de promotion, de diversification et de développement des exportations de services pour que celles-ci puissent contribuer de manière plus significative aux ressources extérieures du pays et à l’amélioration de la compétitivité internationale de l’Algérie, outre son effet d’entrainement sur la croissance des autres secteurs économiques au niveau interne.