Le délai d’une semaine pour la publication du cahier des charges régissant l’importation des véhicules neufs, décidé par le Président Tebboune lors du dernier Conseil des ministres, a déjà été dépassé. Le ministère de l’Industrie n’a encore pas mis en œuvre la décision du Conseil des ministres, alors que la deuxième semaine est déjà entamée.
En effet, le 23 octobre dernier, lors d’une réunion du Conseil des ministres, le Président Tebboune a instruit de « publier le cahier des charges de l’activité de concessionnaires d’importation de véhicules neufs d’ici une semaine, et mettre fin grâce à ce texte aux anciennes pratiques qui ont épuisé les citoyens et le trésor public ».
Cette décision ferme et précise, de la part de la plus haute autorité de l’Etat, avait même fait réagir le Groupement des concessionnaires automobiles algériens (GCA), qui a adressé une lettre de remerciement et de gratitude au Président de la République, en moins de 24 heures après l’annonce du délai de délivrance du cahier des charges.
le GCA avait exprimé, dans sa note, sa satisfaction de la vision «perspicace dans le processus d’importation de voitures et de l’industrie automobile en Algérie» en affirmant « réaliser le service auquel vous aspirez à servir l’intérêt public…»
Il s’agit de la première lettre de satisfaction et de remerciement de la part du groupement des concessionnaires, qui ont fait face à une situation de blocage du secteur de plusieurs années. Le GCA avait adressé, faut-il le rappeler, plusieurs appels de détresse par le passé au Président de la République, en l’appelant à intervenir d’urgence pour résoudre la crise d’importation de véhicules neufs et relancer leurs activités liées à ce secteur.
Si la relance de quelques usines de montage est constatée ces derniers jours, avec l’annonce de la réouverture de l’usine de Renault Algérie à Oran et le redémarrage de l’usine de TMC (Hyundai) à Tiaret, la réglementation qui régit ces activités n’est toujours pas au rendez-vous.
Le désordre qui règne dans le secteur automobile depuis plusieurs années, persiste toujours et semble ne pas se résoudre avant la fin de l’année en cours. Pour l’heure, beaucoup d’espoirs sont portés sur la nouvelle année, qui verra peut-être, la fin de la crise du secteur automobile en Algérie.