Du jamais vu dans l’histoire du football mondial. Janny Sikazwe, l’arbitre zambien de la rencontre de la première journée du groupe F, opposant la Tunisie au Mali, était apparemment pressé de renvoyer les joueurs aux vestiaires.
Après avoir sifflé la fin du match une première fois à la 85ème minute, soulevant la stupeur généraale, J. Sikazwe a récidivé avant l’écoulement du temps officiel et n’a compté aucune minute de temps additionnel, malgré une floppée de changements et d’arrêts de jeu. A ce moment là, l’équipe malienne menait par un but à zéro (1-0) et était en infériorité numérique, après l’expulsion par carton rouge de l’attaquant malien, Bilal Touré à la 87ème minute.
Un chaos indescriptible a alors régné sur le terrain du stade omnisport de Limbé, où le banc tunisien, incrédule, a tenté de raisonner le juge de jeu et le 4e arbitre qui n’ont rien voulu entendre. Ces derniers ont dû être escorté pour sortir du terrain. La mort dans l’âme, les Aiglesde Carthage ont également rejoint les vestiaires, pensant que la fin du match était définitive.
Coup de théâtre! Un quard d’heure plus tard, l’arbitre a rappelé les deux équipe à regagner le terrain pour terminer la rencontre. Mais l’équipe tunisien était déjà, selon des témoignages sur place, dans le bus pour rentrer à l’hôtel. Cette fois, le match était bel et bien terminé par la validation d’une victoire au goût d’inachevé des Aigles maliens.
Cette situation rocambolesque déshonore une nouvelle fois le football africain et ne contribuera certainement pas à lui procurer le retentissement qu’il mérite. Cela est d’autant plus vrai que le « héros » du jour, l’arbitre Janny Sikawze, n’est pas un novice en matière de scandales. Il a déjà été sanctionné pour soupçons de corruption en 2018. Comment expliquer, dès lors, qu’il ait été sélectionné pour officier lors de cette CAN? L’Afrique se voit de nouveau traînée dans la boue par des responsables irresponsables.