Le projet de l’usine de trituration de graines oléagineuses de groupe Cevital à Bejaia souffre toujours du blocage. Les équipements importés par Cevital pour monter cette usine n’ont toujours pas eu d’autorisation nécessaire pour rentrer en Algérie, a regretté le patron du groupe M. Issad Rebrab dans une déclaration faite dimanche à Alger, lors d’une rencontre organisée par le ministère des Finances sur la loi des finances pour l’année 2021.
« Nous avons fait des investissements importants dans la trituration des graines oléagineuses pour faire passer notre pays du stade d’importateur au stade d’exportateur. Nous pouvons faire bénéficier notre pays de 2,2 milliards de dollars par an dont 750 millions de dollars à réaliser à l’export. Mais, malheureusement, il y’a trois ans, on nous a interdit de décharger nos équipements au port de Bejaia », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Ce qui est encore regrettable c’est que ça perdure jusqu’à maintenant ».
Pour rappel, le projet en question est sensé créer 1 000 postes d’emplois directs et des dizaines d’autres indirects.
En ce qui concerne la volonté des pouvoirs publics de faire de l’Algérie un pays producteur de la canne à sucre et de la betterave sucrière, le patron du Cevital exprime des réserves. ‘’L’Algérie est obligée d’aller acheter son sucre roux ailleurs ou prendre des terres au niveau des pays africains qui ont suffisamment de pluviométrie pour réellement produire de la canne à sucre’’, a-t-il dit.
Pour lui, ce qui est regrettable, c’est qu’on a inscrit cette volonté de produire de la canne à sucre dans la loi de finances pour l’année 2021. « Si on nous avait demandé notre avis avant on aurait attiré l’attention sur la difficulté de le produire en Algérie », note-t-il.