La monnaie nationale profite à nouveau d’un mouvement de change en faveur du dollar, alors que la monnaie unique européenne continuant de trébucher et de pâtir de la crise énergétique qui menace l’Europe. Entre temps, la Réserve fédérale des États-Unis (FED) poursuit sa politique de resserrement monétaire.
Sur le marché interbancaire des changes, les cotations communiquées par la Banque d’Algérie lèvent le voile sur un dinar qui continue de s’apprécier non seulement contre l’euro, mais aussi face au billet vert. L’euro et le dollar valent 140 dinars sur le marché officiel des changes avec, au tableau, un léger avantage en faveur du billet vert.
Ce mouvement en faveur de l’appréciation du dinar a été amorcé depuis quelques jours, voire depuis juillet, dans le sillage de la dégringolade de la principale devise du Vieux Continent, mais qui semble profiter probablement aussi de la volonté de la Banque d’Algérie de lutter contre une inflation galopante.
L’appréciation de la monnaie nationale rend les importations moins coûteuses, ce qui aiderait à faire retomber quelque peu une fièvre inflationniste persistante, tant il est vrai que celle-ci serait, en partie, d’origine importée, liée à la flambée des cours des produits de base sur les marchés mondiaux et à la montée de l’inflation dans les pays partenaires.
Ce n’est un secret pour personne, la poussée de l’inflation a contribué à la forte érosion du pouvoir d’achat des ménages et des entreprises. L’alimentation pèse pour près de deux quarts dans le budget des ménages. Pour y faire face, il est probable que la banque centrale ait réévalué le dinar pour mieux maitriser l’inflation, en mettant à profit l’amélioration des fondamentaux de l’économie. La politique de taux de change est un des outils de la politique monétaire de la banque centrale.
Cependant, le dinar ne doit pas être l’unique levier de lutte contre l’inflation, mais d’autres mesures et institutions doivent être mises à contribution, d’autant plus que le poids de l’informel dans la sphère marchande fausse la formation des prix et affaiblit les mesures monétaires en faveur du pouvoir d’achat.
Ali. T.