Les primes relatives à la collecte du lait font actuellement l’objet d’une étude en vue d’une éventuelle augmentation, a affirmé ce dimanche le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni.
S’exprimant sur les ondes de la radio nationale, a expliqué que ces primes sont actuellement fixées à 12 dinars pour le producteur, 4 dinars pour le collecteur et 5 dinars pour le transformateur.
Concernant le développement de la filière laitière, le ministre mise notamment sur repeuplement des bâtiments d’élevage en vache laitière à travers l’importation de vaches laitières.
L’importation de génisses pleines destinées à la production de lait a été relancée durant le mois en cours, note M. Henni appelant au strict respect des mesures instaurées dans le nouveau cahier des charges régissant ces opérations.
L’abattage des vaches laitières est « strictement interdit »
Il a rappelé dans ce sens que l’abattage des vaches laitières de moins de sept ans est « strictement interdit » et que des instructions « fermes » ont été données pour assurer cette disposition.
Il s’agit de suivre les animaux importés au niveau des centres de quarantaine où ils seront vaccinés contre la fièvre aphteuse, ainsi que les lieux d’élevage qui seront contrôlés par les services vétérinaires « localité par localité ».
En outre, les importateurs sont soumis à l’obligation d’assurer leurs bétails laitiers, ce qui impliquera également l’expertise des compagnies d’assurance dans le suivi.
Le nombre des génisses pleines destinées à la production de lait qui devront être importées, sera déterminé en fonction de la demande des opérateurs privés. Il devrait s’élever « au minimum » à 20.000 têtes par an « si tout se passe bien », selon le ministre.
La disponibilité de lait reprend graduellement
Évoquant la pression sur le lait conditionné fabriqué à partir de la poudre importée, le ministre a souligné que le marché reprenait suite à la libération des autorisations d’importation à partir du 22 décembre.
Henni a fait savoir que l’Office national interprofessionnel du lait et produits laitiers (ONIL) importe annuellement, à lui seul, près de 180.000 tonnes de poudre de lait pour satisfaire les besoins du marché.