La crise des relations diplomatiques entre l’Algérie et l’Espagne, continue d’impacter les opérateurs économiques des deux pays. Les industriels algériens et espagnols du secteur de la céramique ne manquent pas d’enregistrer des pertes en raison du blocage des échanges commerciaux.
En effet, du côté espagnol, les industriels du domaine de la céramique ont enregistré 25 millions d’euros de perte en seulement 50 jours, selon le quotidien espagnol « El Mundo ». Ils s’espéraient atteindre un chiffre d’affaire de 120 millions d’euros pour l’année en cours.
Selon le président de l’Association nationale espagnole des fabricants de la céramique (ANFECC), il y aurait environ huit millions d’euros de matériel bloqué dans les ports d’Espagne, en attente d’envoi en Algérie.
Les industriels espagnols, espèrent que leurs confrères algériens, qui sont à l’arrêt en raison du maque de matériels pour poursuivre leur production, vont exercer une pression sur les autorités du pays pour débloquer la situation. « Nous espérons que la situation pourra être résolue en raison de la pression interne exercée par l’industrie algérienne », a déclaré le président de l’association espagnole à El Mundo.
Et d’ajouter ; « Nous savons qu’il y a déjà des usines à l’arrêt car elles ont besoin de notre matériel et celui-ci ne leur parvient pas ». A ce propos, le même responsable affirma que pour que les industriels espagnols exportent à nouveau vers l’Algérie, « il faut d’abord qu’ils aient de la garantie ».
Les exportateurs espagnols réclament des garanties
Pour les opérateurs espagnols, l’annonce du levée de gel des opérations d’échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Espagne, annoncée par l’Abef le 29 juillet dernier, n’a pas été soutenue par le gouvernement algérien. « Maintenant, nous sommes dans une situation d’incertitude qui est encore pire qu’avant, car personne n’ose envoyer un produit pour qu’il soit découvert plus tard qu’il ne passe pas la douane et reste dans le port », a signalé le président de l’ANFECC.
Rappelons que dans une note adressée par l’association des banques et établissements financiers (Abef), le jeudi 28 juillet, il a été décidé de « lever le gel sur les opérations de domiciliations bancaire des commerces extérieurs de produits et services de et vers l’Espagne ».
Deux jour après cette note, une dépêche de l’Agence presse algérienne (APS), a affirmé qu’aucune information officielle n’a été rendue publique à ce sujet et que les décisions concernant les questions financières et commerciales qui engagent l’Etat sont prises en Conseil des ministres, par le ministère des Finances ou par la Banque d’Algérie et sont annoncées par les canaux officiels.