Les prix de plusieurs produits alimentaires ont connu durant ce mois d’octobre, une hausse parfois sensible. La viande blanche, les pâtes, lait UHT et les légumes secs sont les plus touchés par l’augmentation des prix qui risque d’accélérer avec la dépréciation prévue de la monnaie nationale au cours de l’année 2021.
Le poulet frais est le produit qui a connu la hausse la plus importante. Son prix est passé cette semaine à 250 DA Kg pour le poulet vivant en gros. Sur le marché du détail, les prix se situent entre 350 et 370 DA le Kg selon les régions.
Au début du mois de septembre, les prix en gros ne dépassaient pas les 180 DA le kg pour le poulet vivant et entre 260 et 280 DA pour le poulet emballé.
Quant aux raisons de cette situation, les aviculteurs avancent la cherté des entrants (aliments et médicaments) et la baisse de l’offre par rapport à la demande. ‘’Le coût de revient a augmenté avec la hausse des prix des aliments de bétail et des médicaments’’, nous a confié un aviculteur de la commune de Beni Maouche dans la wilaya de Bejaia. La même remarque faite par un vendeur de poulet vivant à Mesdour dans la wilaya de Bouira. ‘’Les prix sont régulés par le coût de revient et de la taille de l’offre et de la demande’’, a-t-il expliqué.
D’après lui, les investissements dans la filiale avicole connaissent depuis l’été une baisse remarquable ce qui s’est répercuté sur la production. ‘’L’offre sur le marché n’arrête pas de baisser. Les aviculteurs ont encaissé des pertes importantes pendant les mois de confinement. Du coup, ils n’ont pas quoi réinvestir’’, dit-il.
Pour les perspectives du marché, notre interlocuteur ne cache plus son pessimisme. ‘’ Les professionnels du secteur ont peur. Par conséquent, ils hésitent à investir’’, a-t-il répondu.
De son côté, le lait UHT se vend depuis au mois deux semaines, 20 DA plus cher. Son prix dans les magasins est passé de 90 DA le litre et 110 DA. Une hausse plus de 20% que le leader du marché national Candia explique dans un communiqué par la cherté des matières premières sur le marché mondial mais, aussi par la dépréciation du dinar algérien face aux devises étrangères.
Les pâtes alimentaires ne sont pas en reste de cette hausse. Le paquet de 500 G de pâtes se vend 10 à 15 DA plus cher depuis le début du mois. À l’origine de cette hausse, l’annonce du gouvernement de revoir à la hausse les prix de vente du blé dur destiné à la transformation.
En outre, l’arrêt de la production du premier producteur de pâtes en Algérie Amor Benamor a crée une certaine pression sur le marché, a-t-on appris d’un commerçant. ‘’Les produits de Amor Benamor ne sont plus disponibles sur le marché de gros’’, affirme-t-il. Amor Benamor représente 30% des parts du marché national.
Les légumes secs n’ont pas été épargnés par cette nouvelle vague de cherté. Les prix de l’haricot blanc, les lentilles et les pois chiche connaissent également une augmentation de 15 et 20 Kg le Kg.