Le directeur général de la société de télécommunication SLC, Lotfi Nezzar, dénonce l’instrumentalisation d’un conflit judiciaire qui oppose son entreprise à l’un de ses associés du nom de Mouloud Meghezzi pour enclencher une campagne de désinformation à l’encontre de sa famille.
Lors d’une conférence organisée samedi, au siège de l’entreprise à Alger, le DG de SLC affirme que la médiatisation d’un prétendu défaut de paiement de SLC est « une campagne mensongère » qui vise, notre entreprise « et, par-delà, la famille Nezzar ». « Après les allégations de M. Meghezzi sur un supposé défaut de paiement au sujet desquelles la justice tranchera, cette affaire s’est insérée dans un cadre de désinformation lié à notre famille et au rôle que mon père (Khaled Nezzar) a eu à jouer pendant une période de l’histoire de notre pays » a déclaré Lotfi Nezzar. Mouloud Meghezzi, responsable de l’entreprise américaine Chass LCC poursuit SLC pour défaut de paiement. Il réclame à la société SLC devant la justice américaine la somme de 8,2 millions de dollars de factures impayées, en tant que fournisseur de solutions Internet sans fil. SLC est une SPA à capitaux exclusivement algériens. Elle a été créée le 24 juin 2000, avec un capital social initial de 6 000 000 DA. Selon le communiqué remis aux journalistes, les actionnaires, tous de la famille Nezzar, ont consenti à M.Mouloud Meghezzi 5% des actions dans le but de le motiver, par l’intéressement aux résultats, et lui permettre d’augmenter ses revenus. Il a intégré immédiatement la société en tant que directeur technique. Ensuite comme consultant jusqu’ en 2010. « Au fur et à mesure du développement de son activité, la société a procédé à plusieurs augmentations de capital conformément aux règles de gestion universelles. M. Mouloud Meghezzi a souscrit volontairement à toutes ces augmentations, à l’exception de celle effectuée en 2015, à laquelle il a refusé catégoriquement d’adhérer, malgré la perception préalable de ses dividendes, lui permettant de suivre cette opération.
Une affaire de falsification de documents ?
Ce refus a induit automatiquement une réduction de son taux de participation au capital de l’entreprise. Depuis, M. Mouloud Meghezzi, voulant se venger, a cru devoir saisir la juridiction d’un comté de New York réclamant une créance imaginaire sous la casquette de citoyen américain » lit-on dans le communiqué. Durant ce point de presse, le directeur général de SLC a présenté des documents falsifiés par l’associé Mouloud Meghezzi. « Nous disposons des documents qui attestent du comportement illégal de M. Mouloud Meghezzi qui a produit des pièces administratives falsifiées pour lesquelles il sera poursuivi devant le tribunal fédéral américain » a-t-il indiqué. « En examinant le document de la plainte, il s’avère que j’ai signé un contrat avec l’entreprise « Chass » que détient Mouloud Meghezzi, en 2003, en tant que directeur général, au vu de la griffe qui y est apposée. Or je n’ai assuré cette fonction qu’à partir de 2006. Avant, j’occupai le poste de Vice-Président commerce administration et finances » a-t-il ajouté. Aussi, Lotfi Nezzar a affirmé que ce contrat inclut des documents incongrus dont l’autorisation relative à la fourniture de transfert de voix sur internet (VoIP) datant du 6 avril 2005, publiée deux années après la signature du contrat. « Cette plainte est complètement infondée dans la mesure où on a intégré un décret datant de 2005 sur un contrat signé en 2003 » a-t-il commenté. « Dans le dossier de la plainte figurent également des correspondances que je suis supposé lui avoir transmises, comportant une griffe avec une faute grossière sur mon prénom Lofti au lieu de Lotfi », a-t-il ajouté.