Confusion en Libye où le gouvernement dément l’existence d’un coup d’Etat - Maghreb Emergent

Confusion en Libye où le gouvernement dément l’existence d’un coup d’Etat

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 La situation est confuse en Libye où le gouvernement a démenti des rumeurs de coup d’Etat après la lecture d’un communiqué au nom de «l’armée nationale libyenne » par un ex-général à la retraite, Khalifa Haftar, appelant à la suspension du Congrès général national (CGN) et la constitution d’un gouvernement provisoire.

 

  L’ex-général a affirmé dans une déclaration diffusée par Libya Al-Hurra que face à un risque de « disparition » de la Libye, l’armée est « contrainte d’intervenir » pour présenter une nouvelle « feuille de route » comportant une « structure présidentielle provisoire » dirigée par le président de la Cour suprême qui chargera de désigner un gouvernement provisoire, la constitution d’un conseil de la défense nationale. Il a annoncé dans le gel du Congrès Général (Constituante), le Gouvernement et la constitution provisoire. L’ex-général, qui avait fait défection en 1987 après la guerre du Tchad pour s’installer aux Etats-Unis, était revenu en 2011 en Libye et a été pendant un temps bref désigné comme chef d’état-major au Conseil national de transition d’état-major. Ses déclarations interviennent au lendemain de l’annonce, mercredi de la découverte d’un projet de coup d’Etat. Le ministre libyen de la Défense, Abdallah al-Theni a avait fait état « l’arrestation des officiers et des hommes politiques qui ont tenté un coup d’État contre la légitimité » en créant un « Conseil supérieur de protection de la révolution ». Les « putschistes » seraient une soixantaine de personnes dont trente anciens militaires.

 Un tweet de l’ambassadrice us :  « sans substance »

 
Les autorités libyennes ont démenti l’existence d’un coup d’Etat après la sortie du général Haftar. « La situation est sous contrôle et il n’y a aucun mouvement suspect », a déclaré le colonel Ali Al-Chikhi, porte-parole du chef d’état-major de l’armée libyenne. Le Premier ministre Ali Zeidan a affirmé que le gouvernement et le Parlement fonctionnait normalement. « Nous ne laisserons personne kidnapper la révolution » a-t-il déclaré. A l’appui de ces propos, les agences de presse notent qu’il n’existait aucun signe de mouvements de troupes à Tripoli. Sur Twitter, l’ambassadrice des Etats-Unis à Tripoli, Safira Deborah a posté : « Toutes les informations disponibles suggèrent qu’il n’y a aucune substance dans la déclaration du colonel Haftar ». La Libye connait une exacerbation des tensions politiques à la suite de la décision, très contestée, du Congrès Général National (CGN – parlement) de prolonger son mandat qui devait expirer normalement le 7 février dernier.

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